Les naturalistes de l’expédition du capitaine Cook en Australie observèrent que les aborigènes consommaient un remède fait de feuilles de Melaleuca alternifolia. Lorsque le thé vient à manquer, les marins le prirent alors en tisane et l’appelèrent l’arbre à thé, qui n’a aucun rapport avec le thé (Camelia sinensis originaire d’Inde et de Chine).
Les aborigènes connaissaient les vertus désinfectantes et cicatrisantes des feuilles de Melaleuca alternifolia.
L’arbre à thé ou tea tree est originaire des zones tropicales d’Australie, il atteint les 7 m de haut, son tronc se desquame en lanières et ses branches portent de petites feuilles étroites lancéolées en forme d’aiguilles très parfumées.
Les armées australiennes détenaient de l’huile essentielle dans leurs trousses à pharmacie au cours de la seconde Guerre mondiale.
L’huile essentielle (HE) obtenue par distillation renferme principalement du terpinène-4-ol (alcool monoterpénique) et du bêta et alpha terpinène (carbure monoterpénique) et du 1-8 cinéole (époxyde).
Des effets antibactériens liés au carbure MT se sont montrés efficaces vis-à-vis de Streptococcus pneumoniae, Pyogenes, Haemophilus influenza et Escherichia coli.
Antiviral antifongique, anti-inflammatoire…
Des effets antiviraux ont été montrés vis-à-vis des virus de la grippe, de l’herpès et du Papilloma virus. L’HE et le terpinéol-4-ol empêchent in vitro la pénétration du virus de la grippe dans les cellules humaines : la fusion membranaire liée l’hémagglutinine virale, une protéine antigénique se fixant sur la cellule cible, est bloquée.
Des effets antifongiques sont révélés vis-à-vis de Candida albicans résistant au fluconazole, responsable de mycose des ongles et du pied d’athlète.
Des actions anti-inflammatoire et cicatrisante de la peau ont été démontrées ainsi qu’une stimulation de l’immunité.
L’HE est aussi insecticide contre les poux, les tiques, les acariens et les mites et antiparasitaire dans les infections vaginales à Trichomonas vaginalis.
L’HE est à éviter chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 8 ans. Les posologies doivent être respectées.
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., éditions Ouest France, 206 p.www.ethnopharmacologia.org
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