Après avoir dépassé les 21 000 il y a une quinzaine d’années, le nombre total de pharmacies sur le territoire de l’Allemagne actuelle (Ouest et Est) est redevenu quasiment égal à ce qu’il était fin 1989, avec 19 400 officines. Par contre, les évolutions sont très différentes entre les deux anciennes parties de l’Allemagne : l’Est comptait 2 500 officines en 1990, contre 3 811 aujourd’hui, alors que l’Ouest en comptait 17 400 cette année-là, contre 15 500 actuellement. En d’autres termes, le nombre d’officines a augmenté de 57 % à l’Est… et baissé de 11 % à l’Ouest, aujourd’hui nettement plus touché que l’Est par les fermetures d’officines. Au cours des années 1990 par contre, le nombre de créations à l’Est avait augmenté encore plus fortement, avant de se contracter dès les années 2000.
Si la densité pharmaceutique est aujourd’hui globalement équivalente partout, avec 23 pharmacies pour 100 000 habitants, l’écart était considérable il y a trente ans, avec 29 officines à l’Ouest contre 13 pour 100 000 à l’Est. Ces officines avaient presque toutes été nationalisées en 1949, et étaient gérées par des pharmaciens salariés : beaucoup d’entre eux les ont rachetées après la privatisation lancée dès 1991.
Parmi les nombreuses données publiées par l’ABDA, et issues de son département statistique, on peut observer que, de nos jours, les jeunes Allemands de l’Ouest consomment globalement 10 à 15 % de médicaments de plus que leurs compatriotes de (l’ancienne) Allemagne de l’Est. L’écart se resserre un peu en milieu de vie mais, passé 70 ans, ce sont les Allemands de l’Est qui consomment légèrement plus de médicaments que ceux de l’Ouest. Les Allemands de l’Ouest présentent en moyenne plus souvent des ordonnances à leur pharmacie que ceux de l’Est. Ils se font notamment prescrire 20 % d’antibiotiques de plus que leurs compatriotes de l’Est, lesquels utilisent par contre 15 % d’antidiabétiques de plus qu’eux. Les habitants de l’Est sont aussi plus nombreux à se faire vacciner contre la grippe, et à utiliser des pilules contraceptives.
Comme le conclut l’ABDA, 30 après la chute du Mur, tous les Allemands bénéficient d’un approvisionnement pharmaceutique de qualité, qui a gommé les anciennes différences entre les deux pays, même s’il subsiste des spécificités liées notamment à la structure de la population et aux habitudes de prescriptions. Privatisées à peu près en même temps que les pharmacies d’Allemagne de l’Est, les pharmacies des autres anciens Pays de l’Est ont connu des évolutions comparables, avec une augmentation rapide de leur densité, puis une stabilisation. À l’inverse de l’Allemagne de l’Est en revanche, les privatisations se sont accompagnées dans plusieurs pays d’une libéralisation effrénée du réseau, dont certains sont aujourd’hui revenus.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion