« Rendre 11 vaccins obligatoires ? L’opinion publique est alarmée ! », a lancé un leader du mouvement anti-vaccin lors de la conférence de presse d'Agnès Buzyn sur l’extension de l’obligation vaccinale, en exhortant la ministre de la Santé à « prendre ses responsabilités ».
Une demande à laquelle Agnès Buzyn a répondu vigoureusement : « Je vais parfaitement assumer cette responsabilité. Il s'agit de sauver la vie de dizaines d’enfants et de jeunes par an. » En retour, la ministre déplore que les anti-vaccins n’aient pas, eux, l’occasion de rendre des comptes : « Quand on prend la décision de désinformer l’opinion publique, qu’on fait circuler de fausses informations et que des familles hésitent et ne font pas vacciner leurs enfants, les parents qui perdent un enfant de méningite, ne peuvent pas aujourd'hui se retourner contre les personnes qui distillent de mauvaises informations. » Au moins, « les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités, je les assume et j’en suis fière ».
Information capitale
Malheureusement, « il n’existe aucun vaccin contre la théorie du complot », ironise Agnès Buzyn. Alors, pour combattre les idées reçues sur la vaccination et redonner confiance aux Français, la ministre de la Santé a décidé d'accompagner l’obligation d’extension vaccinale d’une large campagne de communication. Côté professionnel de santé, de nombreux documents sont disponibles sur le site de l’agence Santé publique France (affiches, dossiers, brochures). Les professionnels vaccinateurs recevront par courrier ces documents ainsi que des messages via leur logiciel professionnel, en juin et en septembre, pour rappeler les nouvelles obligations vaccinales.
Pour le grand public, pas moins de 5 infographies et 4 vidéos d’experts viennent expliquer le principe de la vaccination, ses bénéfices et ses risques, le nouveau parcours vaccinal, ainsi que le processus d’élaboration des vaccins. Le ministère a aussi fait appel à des Youtubeurs pour parler autrement de la vaccination. Autant de formats qui permettront de toucher le plus grand nombre.
« L’objectif est de restaurer la confiance en diffusant une information transparente et scientifiquement validée », explique la ministre de la Santé. Le défi est de taille : près de 40 % des Français ne font pas confiance aux vaccins, selon une étude menée fin 2015. De plus, la théorie du complot est fortement ancrée dans les mentalités : 55 % de Français approuvent l'idée que « le ministère de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins », révèle une étude de Ifop (pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch) publiée le 7 janvier.
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