Ces 29 cas concernent des personnes jeunes sans comorbidités (seulement 5 ont plus de 50 ans, et l'une a 75 ans) ; et les trois hospitalisations qui sont survenues sont liées à des excès de paracétamol, a précisé Didier Couteaud, délégué départemental de l'agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine. Ces personnes n'étaient pas vaccinées, à trois exceptions près : l'une avait eu un schéma vaccinal complet, mais avait reçu sa deuxième de façon concomitante à la contamination ; les deux autres n'avaient reçu qu'une dose, moins de quinze jours avant l'infection.
Une vingtaine d'autres cas suspectés
Cette trentaine de cas touche six communautés de communes dans les Landes. Cinq entreprises du secondaire concentrent au moins un cas ; ainsi qu'un centre d'accueil pour demandeur d'asile (CADA).
Selon la préfecture, une vingtaine d'autres cas positifs au Covid pourraient aussi être liés au variant Delta, même s'ils n'ont pas fait l'objet d'un séquençage permettant d'en avoir la confirmation.
En remontant les chaînes de contamination, cette cinquantaine de cas avérés et estimés peut être rattachée à neuf foyers de contamination, notamment familiaux, a expliqué l'ARS, qui avait d'abord identifié une quinzaine de foyers. En revanche, aucun lien n'a été trouvé avec l'Inde ou la Grande-Bretagne.
Renforcement du trio « Tester, alerter et protéger »
Selon Cécile Bigot-Dekeyzer, la vigilance est d'autant plus de mise que le taux d'incidence du Covid-19 dans les Landes, autour de 82 -100 pour 100 000 habitants, est supérieur à celui des moyennes régionales et nationales (78) et en augmentation (de 35 %) ces trois dernières semaines.
Mais le ton se veut rassurant : « un plan d'action est déjà en place », a indiqué la préfète. Et d'encourager les habitants des six agglomérations de communes à se faire dépister par PCR, tandis que des actions spécifiques de testing seront mises en place dans les cinq entreprises et le CADA concernés. Une vaccination y sera aussi proposée directement - et elle sera encouragée dans tout le reste du département, où 46 % des habitants ont reçu une dose.
Les écoles verront leurs capacités de dépistage renforcées, avec la réalisation de 6 000 tests salivaires par semaine dans les écoles et des distributions d'autotests dans les lycées, pour les élèves et les personnels, a ajouté Bruno Brevet, directeur académique des services de l'Éducation nationale.
Les opérations d'identification des variants se poursuivront, notamment avec le séquençage « flash » de tous les cas positifs diagnostiqués le 8 juin, au sein du CHU de Lyon.
Enfin, la préfecture et l'ARS appellent la population à « maintenir les gestes barrières » et rappellent que « la limitation des regroupements à 10 personnes sur la voie publique est toujours en vigueur ».
Le variant Delta inquiète aussi outre-Manche, où il menace la levée des dernières restrictions, prévue le 21 juin. Il se transmettrait 40 % plus que le variant Alpha jusqu'alors dominant au Royaume-Uni, a indiqué le 6 juin le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, en s'appuyant sur les travaux du groupe de scientifiques qui conseillent le gouvernement.
D'ici à la date du 21 juin, environ trois cinquièmes des adultes seront pleinement vaccinés, a ajouté Matt Hancock, contre 52 % actuellement. Mais selon la presse, le gouvernement pourrait reporter de deux semaines cette échéance. La décision est attendue le 14 juin.