Un entretien avec Christophe Gehl, président d'Hartmann France

Une proximité avec les soignants

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Publié le 21/01/2022
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14 000 pharmacies et parapharmacies travaillent avec les Laboratoires Hartmann. La filiale française qui conçoit et produit des dispositifs médicaux notamment dans les domaines de l’incontinence et du soin des plaies entend bien continuer à proposer des produits novateurs. Bilan et perspectives avec son président, Christophe Gehl.
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Crédit photo : DR

Le Quotidien du pharmacien.- Vous venez de fêter les 20 ans de MediSet Pansement, une gamme emblématique d’Hartmann France. Comment expliquez-vous ce succès ?

C’est un produit que nous avons développé en France grâce à notre proximité avec les soignants. Il a évolué durant ces 20 années en étroite collaboration avec les infirmières. Nous sommes aujourd’hui l’acteur incontesté de ce produit qui est distribué à l’international. Près de 3,6 millions de boîtes MediSet Pansement ont été vendues depuis début 2021 en pharmacie. La gamme est devenue une marque partenaire des pharmaciens. Ils savent que ces sets de soins répondront pleinement aux attentes des soignants et des patients.

Quels enseignements tirez-vous de cette crise sanitaire ?

C’est assez étonnant de faire la rétrospective. 2020 a été une année très spéciale et 2021 a été à part également. Notre mission est de produire et de distribuer des produits de santé. Malgré des fluctuations sur certains secteurs et produits, notre entreprise a su fournir tous les efforts nécessaires pour s’adapter et faire preuve de flexibilité. Aujourd’hui nous continuons d’investir avec notamment 25 millions en Alsace pour développer une nouvelle chaîne de production de pansements hydrocellulaires. Cette crise a mis en lumière l'importance de pouvoir produire, en France et en Europe, les produits de santé. Notre priorité est d’être capables d’approvisionner tous les clients en ville et à l’hôpital. Nous sommes un vrai acteur du soin.

Le groupe Hartmann s’est inscrit dans une démarche écoresponsable depuis quelques années, où en êtes-vous ?

Nous avons été une des premières entreprises à obtenir la certification Eco-Audit, en 1998. Il y a un enjeu très important, c’est l’empreinte carbone. Chaque fois que nous pouvons stériliser à la vapeur plutôt qu’à l’oxyde d'éthylène, par exemple, nous le faisons. Par ailleurs, nous travaillons à l’amélioration des sets de soins avec une réduction du gaspillage, une réévaluation des besoins en packaging et une réduction de l’impact carbone en réétudiant les flux routiers et les solutions de transport de nos produits.

Quels sont les principaux projets sur lesquels vous travaillez ?

Nous produisons des dispositifs médicaux pour la vie de tous les jours, et pour autant nous investissons dans le digital, l’innovation. Nous réalisons des projets pilotes sur des dispositifs médicaux, en particulier sur l’incontinence et le soin des plaies. Pour le premier, il s’agit d’une couche connectée, laquelle, grâce à des capteurs, permet de mesurer le taux d’utilisation du produit, et ce pour un meilleur confort des utilisateurs ainsi qu’une amélioration du quotidien des soignants. La deuxième innovation est un dispositif d’aide au soin des plaies pour les soignants, afin de diagnostiquer le type de plaies, son état, et donc quel pansement utiliser. Ces innovations sont axées à la fois sur le bénéfice du patient, du soignant, mais également du système de santé.

Propos recueillis par Critelle Joly

Source : Le Quotidien du Pharmacien