« La majeure partie des publics prioritaires ciblés par la campagne de vaccination antigrippale, qui débute le 26 octobre, est également concernée par l’administration d’une dose de rappel contre le Covid-19 », en raison de leurs risques de développer une forme sévère de la maladie, rappelle la HAS. La covaccination présente un avantage indéniable pour optimiser la couverture pour ces deux épidémies et simplifier le parcours des patients.
À la lumière des résultats d'un essai britannique, la HAS confirme dans ce nouvel avis que la co-administration ne comporte aucun danger : le Joint Committee on Vaccination and Immunisation écarte le risque potentiel d'une diminution de la réponse immunitaire sur l'un ou l'autre des vaccins.
Le même jour, mais en deux sites d'injection différents
La HAS précise néanmoins que les deux injections doivent être réalisées sur deux sites distincts : concrètement, un vaccin dans chaque bras.
Si la dose de rappel contre le Covid-19 (ou une première ou seconde dose de vaccin anti-Covid) et l'injection antigrippale ne peuvent être administrées en même temps, la HAS précise qu'il n’y a pas de délai à respecter entre les deux vaccinations. « Cette règle s’applique par ailleurs à toute association entre les vaccins contre le Covid-19 et les autres vaccins du calendrier vaccinal », lit-on.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a qualifié la recommandation de la HAS de « bonne nouvelle » et indiqué qu'il « préciserait » les procédures dans les « tout prochains jours ».
Pour rappel, la HAS recommande l’administration de la dose de rappel pour les publics concernés après un délai d’au moins 6 mois après un schéma vaccinal complet. Pour les personnes vaccinées avec une dose du vaccin Janssen, la HAS recommande une dose de rappel avec un vaccin à ARNm (Comirnaty ou Spikevax) 4 semaines après, qu'elles soient vulnérables ou non.
Elle insiste enfin sur l'importance d'augmenter la primovaccination contre le Covid-19, notamment chez les personnes de plus de 80 ans qui n’étaient que 83 % à être complètement vaccinées au 23 septembre 2021, et d'assurer une couverture antigrippale la plus élevée possible chez tous les sujets à risque.