L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète d'une « épidémie » de surpoids et d'obésité sur le vieux continent.
En Europe, « les taux de surcharge pondérale et d'obésité ont atteint des proportions épidémiques et continuent de progresser », déplore l'OMS. Désormais, un adulte européen sur quatre est obèse, ce qui fait de l'Europe la région la plus touchée par ce problème, derrière le continent américain.
L'obésité progresse dans l'intégralité des pays européens, et n'a fait que compliquer la lutte contre le Covid-19, dont elle est un des facteurs de risque de gravité.
Les conséquences sur la morbi-mortalité se font ressentir. Le surpoids et l'obésité seraient ainsi à l'origine de plus de 1,2 million de décès par an, soit 13 % des morts dans la région, selon l'étude de l'OMS. L'obésité est également la cause d'au moins 13 types de cancers et est susceptible d'être directement responsable d'au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an.
Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59 % des adultes (contre 40 % en 1975) et près d'un enfant sur trois (29 % des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids en Europe.
Des chiffres qui ne devraient pas s'améliorer dans les années à venir puisque les restrictions prises pour lutter contre la pandémie de Covid des dernières années (fermeture des écoles, confinement) ont « entraîné une augmentation de l'exposition à certains facteurs de risques qui influencent la probabilité qu'une personne souffre d'obésité ou de surpoids », évoque le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge.
En effet, la pandémie est à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives. Pour en inverser les effets, l'OMS plaide pour augmenter la taxe sur les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d'aliments malsains auprès des enfants et plébisciter les efforts pour encourager l'activité physique tout au long de la vie.
Avec l'AFP