L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) annonce qu’elle présentera en septembre un livre blanc détaillant des mesures pour le futur de l’officine. « Pour que la profession ait un avenir, il lui faut construire un véritable projet qui s’adresse à la fois aux titulaires, aux adjoints et aux étudiants », estime le syndicat. En effet, fait-il remarquer, « la marge des officines diminue constamment alors que les économies gouvernementales sur le médicament ne cessent de croître. La profession n’attire plus les étudiants et ne constitue plus un projet de vie : d’après un sondage mené par l’UNPF, 40 % des adjoints et 76 % des titulaires n’ont pas confiance dans l’avenir de la pharmacie d’officine ».
Dans ce contexte morose, l’UNPF demande l’autorisation de la rétrocession entre pharmaciens, ainsi que celle de disposer de locaux distincts de la pharmacie, non ouverts au public, agréés par l’ARS et attachés à la licence de la pharmacie, afin de développer de nouvelles activités génératrices de revenus, telles la vente en ligne ou la préparation de doses à administrer (PDA). Le syndicat présidé par Jean-Luc Fournival souhaite également une nouvelle réforme de la rémunération avec la mise en place d’un honoraire lié à l’acte et le déplafonnement pour les produits de la 3e tranche de la MDL. « La rémunération doit permettre de pérenniser les officines, explique l’UNPF. Or les premiers retours sur la mise en place de la nouvelle rémunération montrent qu’elle ne sécurise pas l’économie officinale, surtout dans les DOM, encore plus durement impactés par les baisses de prix. Nous demandons d’ailleurs à être intégrés à la négociation relative à la fixation des prix des médicaments au sein du CEPS*. » Enfin, l’organisation plaide en faveur du développement de « missions au comptoir (bilans de médication, plans de prise, retours d’informations…) afin de repositionner le pharmacien sur son cœur de métier : un pharmacien clinicien ».