30 septembre 2015

Une mobilisation haute en couleur

Publié le 05/10/2015
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Le mercredi 30 septembre dernier, les pharmaciens se sont mobilisés pour défendre la profession et protester contre le projet de financement de la Sécurité sociale. Tour d’horizon des actions menées sur l’ensemble du territoire.

Fontaines fluorescentes, élixir de longue vie (à base de chlorophylle) offert aux clients de l’officine, affichages dans les vitrines, pharmacies ouvertes jusqu’à minuit… Ce 30 septembre 2015, si la mobilisation des pharmaciens n’a pas eu l’ampleur historique de l’année précédente, elle a mobilisé les officinaux sur l’ensemble du territoire, notamment à Paris, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Nantes. À Paris, le point d’orgue a été la rencontre des pharmaciens la nuit du 30 septembre au 1er octobre place de la Concorde. « Merci aux pharmaciens de la capitale, des Yvelines, du Val de Marne, mais aussi de Nantes, de Montpellier, etc. », détaille le collectif Mapharmacienefermerapas, qui a organisé l’événement avec Pigeons pharmaciens et Pharma cool. À Nice, les officinaux n’ont pas pu jouer sur l’effet du nombre, mais se sont fait remarquer par leurs fontaines colorées dans toute la ville : « c’est un commando d’une dizaine de pharmaciens qui est intervenu mercredi après-midi, colorant en vert fluo quatre fontaines », indique le journal « Nice matin ».

D’autres ont été plus discrets, comme en Franche-Comté et à Besançon, où la mobilisation s’est limitée à l’affichage de la lettre ouverte adressée au Président de la République et publiée dans « le Monde ». Par ailleurs, certains représentants syndicaux ont demandé à être reçus en préfecture, notamment à Carcassonne et à Lyon.

Un allié inattendu

Enfin, les pharmaciens ont trouvé un allié inattendu : Laurent Gerra qui, imitant Valéry Giscard d’Estaing lors de sa chronique sur RTL, a abordé le French Green day. « C’est un scandale, une honte ! Faire grève en pleine épidémie de gastro ! Avec tous les nez qui coulent en plus ! Et comment on va faire, nous autres ? », s’est insurgé le (faux) ancien chef de l’état, qui explique avoir pris ses précautions : « je suis allé me ravitailler dans l’armoire à pharmacie de mon musée de la constipation à Châtel-Guyon. Ils peuvent venir, les potards, avec leur journée d’action ! ». Mais ce n’est pas une grève, Monsieur le Président… Un clin d’œil qui aura permis aux pharmaciens de faire parler de leur mobilisation même sur les ondes !

Charlotte Demarti

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3205