Invitée du 69e Congrès national des pharmaciens qui s’est déroulé le week-end dernier à Nantes, Marisol Touraine n’a pas fait le déplacement. Mais la ministre de la Santé a tout de même tenu à être présente par l’intermédiaire de Katia Julienne, adjointe au directeur général de l'offre de soins (DGOS).
C’est au travers d’un message lu par Katia Julienne, adjointe au directeur général de l'offre de soins (DGOS), que Marisol Touraine a tenu à s’adresser aux pharmaciens. La ministre de la Santé souligne ainsi que les officinaux sont, pour elle, des professionnels de santé essentiels qui contribuent directement aux soins de premier recours et l’un des premiers interlocuteurs consulté par la population. Mais la ministre a aussi des projets pour la pharmacie. « Le cœur de métier des pharmaciens a d’ores et déjà évolué et ce mouvement doit se poursuivre », estime-t-elle.
En ce qui concerne la situation économique des officines, Marisol Touraine affirme qu’elle connaît les préoccupations de la profession quant à l’impact des baisses de prix des médicaments sur la rémunération. « Il faut que votre rémunération dépende davantage d’objectifs de santé publique et moins du prix du médicament », affirme-t-elle. Pour la ministre, combiné à l’évolution des missions, il faut donc réfléchir à la poursuite de l’évolution engagée du mode de rémunération. Dans cette perspective, elle va prochainement transmettre des orientations au directeur général de l’assurance-maladie dans le cadre des négociations qui vont s’engager pour la future convention pharmaceutique. La ministre confirme également qu’un accompagnement financier pluriannuel soutiendra la prochaine convention.
Marisol Touraine rappelle également son attachement au réseau officinal et à la nécessité de préserver un maillage territorial, y compris dans les territoires ruraux. « C’est la raison pour laquelle la loi de modernisation de notre système de santé permet, par voie d’ordonnance, de simplifier les règles de création, de transfert, de regroupement et de cession d’officine », explique la ministre. « L’objectif est bien de ne pas créer d’officines supplémentaires dans des zones surdenses mais, a contrario, de veiller à préserver, voire au besoin à créer des officines dans les territoires ruraux, précise-t-elle. Ce projet d’ordonnance, qui sera soumis à la concertation dès le mois prochain, permettra notamment aux agences régionales de santé d’identifier des zones fragiles ou en voie de fragilisation, pour soutenir des officines ou faciliter les transferts. »