Comme chaque année à la même époque, le prestigieux campus de Boston a accueilli la cérémonie des Anti-Nobel, organisée par le magazine humoristique scientifique « Annals of improbable research ». Et comme chaque année, je ne résiste pas à l'envie de vous en livrer l'étonnant palmarès !
La cuvée 2018 est aussi éclectique que fantasque. Ce sont deux Américains qui ont remporté le prix de médecine. Leur étude, publiée en 2016, visait à évaluer la possibilité de se débarrasser de calculs rénaux en faisant un tour de montagnes russes. Titre de l'étude : « Validation d'un modèle pyélocaliciel rénal fonctionnel pour l'évaluation du passage du calcul rénal en chevauchant un roller coaster ».
C'est une équipe de chercheurs de sept pays différents qui est récompensée par l'anti-Nobel d'anthropologie. Son idée ? Partant du constat que les hommes imitent volontiers les attitudes des singes, ils sont parvenus à démontrer l'inverse, à savoir que les chimpanzés pensionnaires des zoos singent aussi l'homme. Le prix de biologie a été décerné au résultat d'un essai baptisé « Le parfum de la mouche ». Une équipe internationale, comprenant des Français, a en effet montré qu'un œnologue était capable, simplement à l'odeur, de savoir s'il y avait une mouche dans un verre de vin. Parmi les autres recherches aussi indispensables à l'avancée de la science, on trouve aussi une étude sur le pouvoir nettoyant de la salive. James Cole a quant à lui remporté le prix nutrition, pour avoir calculé que l'apport calorique provenant d'un régime humain-cannibalisme est nettement inférieur à l'apport calorique de la plupart des autres régimes traditionnels à base de viande.
Last but not least, saluons le trophée de l'éducation médicale remporté par le japonais Akira Horiuchi, pour son rapport médical intitulé « La coloscopie en position assise : leçons tirées de l'auto-coloscopie à l'aide d'un coloscope à raideur variable de petit calibre ». Une recherche qui restera sans nul doute dans les annales…