La réélection de Daniel Paguessorhaye, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), à la présidence de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) passe mal auprès de MG France, qui a décidé de se retirer du bureau de cette instance. « Malgré le constat sévère dressé par son ancien président et malgré son échec dans la négociation sur la coopération pluri professionnelle, l’élection du nouveau bureau de l’UNPS montre l’incapacité de cette structure à se réformer », indique le syndicat de médecins généralistes, qui formule trois principaux griefs : le choix comme secrétaire général du représentant du SML, « syndicat qui a déposé un recours contre les professionnels libéraux qui veulent exercer en maison de santé, quand ce mode d’exercice libéral connaît un succès grandissant chez les jeunes professionnels et auprès de la population » ; l’élection parmi ses vice-présidents « d’un pharmacien de la FSPF (Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France), syndicat qui continue à faire la promotion de la vaccination par le pharmacien sans concertation avec les autres professionnels de santé. MG France s’y oppose catégoriquement. L’agressivité délibérée contre la médecine générale ne pose aucun problème à l’UNPS qui n’a pas voulu intégrer dans son bureau l’USPO, autre syndicat de pharmaciens qui défend la concertation interprofessionnelle », affirme MG France ;
enfin, l’élection au bureau de l’UNPS du président de la FNI, « syndicat infirmier qui considère le médecin comme son ennemi ». MG France aurait préféré le SNIIL, « partisan d’une coopération constructive infirmiers-médecins ». « L’UNPS semble tétanisée depuis son échec dans la négociation sur le travail en équipe. L’échec de cette négociation prive de moyens les professionnels qui souhaitent voir reconnu et rémunéré leur travail de coopération avec les autres professions » poursuit MG France.
Rappelons que l’UNPS regroupe les syndicats les plus représentatifs des professions de santé libérales, dont les médecins, les infirmiers, les chirurgiens-dentistes, les masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs et les pharmaciens titulaires d’officine. Elle a notamment pour mission d’émettre des propositions relatives à l’organisation du système de santé français. Elle négocie et fait évoluer, avec l’Assurance-maladie, l’Accord-cadre interprofessionnel (ACIP). Ses représentants siègent dans de nombreuses instances et groupes de travail, permettant ainsi la représentation de l’interprofessionnalité et de la diversité des professions de santé libérales.