La Grande conférence de la santé souhaitée par Manuel Valls se tiendra jeudi prochain 11 février. En l’absence des syndicats de médecins libéraux qui ont décidé de boycotter l’événement. Les pharmaciens, eux, répondront présents. D’autant qu’une table ronde sera consacrée à l’organisation des formations médicales et pharmaceutiques.
Pour Philippe Gaertner, la formation initiale représente un point crucial. Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) entend ainsi profiter de cet événement pour demander l’évolution de la formation des officinaux vers un internat de pharmacie générale, afin de respecter la réforme des diplômes au niveau européen (LMD) tout en restant dans la PACES*. « Pour les préparateurs, nous souhaitons le classement en niveau licence », indique également Philippe Gaertner.
Pour Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la Grande conférence de la santé doit aussi être l’occasion d’aborder la partie « métier » du pharmacien. « J’ai besoin d’avoir un vrai débat avec l’État sur ce que l’on veut faire du pharmacien demain, explique-t-il. Comment utilise-t-on ce formidable vivier que représente le réseau officinal, avec toutes ses compétences, sa disponibilité et son maillage. » Il ajoute : « Nous avons besoin de lisibilité économique pour que les jeunes soient attirés par ce métier. »
Gilles Bonnefond attend un vrai signal des pouvoirs publics. « On ne peut pas continuer à casser le système pharmaceutique, à l’asphyxier économiquement, à ne lui donner aucune perspective », lance le président de l’USPO.