Les patients souhaitent davantage de services

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Publié le 02/03/2017
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Crédit photo : Phanie

L’officine a de beaux jours devant elle, à en croire l’étude Avenir Pharmacie réalisée, en avant-première du salon PharmagoraPlus, par OpinionWay et Satispharma*, auprès de 4 043 patients, 521 pharmaciens et 197 équipes officinales.

En dépit d’un contexte économique morose, les pharmaciens sont 70 % à se déclarer heureux au travail. Un optimisme porté par le capital confiance important de la part de leurs patients. La chose n’est pas nouvelle. Mais ce qui l’est davantage est que les patients souhaitent leur confier davantage de missions. Ainsi deux patients chroniques sur trois trouveraient utile d’avoir un entretien de 15 minutes avec leur pharmacien pour améliorer leur observance. Observance qu’ils pourraient d’ailleurs optimiser, selon un tiers d’entre eux, par un pilulier préparé par le pharmacien, un quart des patients étant prêts à payer jusqu’à 40 euros, par mois, pour ce service.

Au rang des services justement, les patients font preuve de souhaits inédits. Ils délégueraient ainsi volontiers à leur pharmacien la prise de rendez-vous avec un médecin généraliste ou spécialiste, ou encore des actes facilitant leur quotidien, comme la gestion de tâches administratives de santé. Près de 40 % seraient d’ailleurs prêts à y mettre le prix. Et pourquoi ne pas souscrire à une assurance complémentaire santé directement en pharmacie comme le suggèrent 39 % des patients interrogés.

Deux tiers des patients seraient intéressés par l’envoi des ordonnances par Internet, et plus de la moitié par la livraison des médicaments à domicile, moyennant une rétribution de 5 euros au pharmacien.

Invité à commenter ces résultats, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), juge la profession capable de répondre à ces évolutions souhaitées. Encore faudrait-il, selon lui, qu’on lui en donne les moyens. Or le décret d’application de l’article 38 de la loi HPST permettant de nouvelles prestations et services est toujours en souffrance : le dossier serait sur le bureau de la ministre de la Santé.

*Réalisée entre le 20 janvier et le 17 février 2017


Source : lequotidiendupharmacien.fr