Plus d’un Français sur trois se déclarent aujourd’hui allergique, soit deux fois plus qu’il y a vingt ans.
Demain se tiendra la 11e journée française de l'allergie. À cette occasion, l'FOP et l'association Asthme & Allergie ont réalisé un sondage auprès des Français. Le taux de personnes se déclarant allergiques a doublé en vingt ans pour atteindre 34 % de la population aujourd’hui.
Un quart souffre d’allergies respiratoires, 7 à 10 % des enfants sont asthmatiques, et pour 80 % d’entre eux l’asthme est d’origine allergique. De plus, près d’un enfant sur cinq souffre de rhinite et de conjonctivite allergiques. À noter que les futures mamans exposées au stress ont plus de risque de donner naissance à un bébé allergique.
Les allergies alimentaires ne concernent que 2 % des adultes mais 6,2 % des enfants. D'ailleurs, les chocs anaphylactiques ont, dans 30 % des cas, une cause alimentaire. 15 à 20 % des enfants présentent, quant à eux, un eczéma atopique.
Pour autant, 47 % de la population ne considèrent pas l’allergie comme une vraie maladie et 61 % des personnes qui en sont atteintes constatent que leur entourage a même tendance à banaliser la maladie.
Or, loin d’être une maladie infantile, elle peut intervenir à tout âge, contrairement à ce que pense encore la majorité des Français. S’il est vrai que le risque de développer une allergie s’accroît dans les familles ayant des antécédents, avec une prévalence de 70 % pour les enfants dont les parents sont tous les deux allergiques, l’allergie peut également survenir bien après 60 ans.
L’errance thérapeutique peut durer en moyenne 7 ans, certains patients, persistant à croire que leur fatigue générale est imputable à l’âge, subissent les symptômes depuis quinze ans avant de consulter. Concernant les personnes âgées, le confinement - elles passent plus de temps à l’intérieur que le reste de la population - est un facteur aggravant. L’environnement intérieur est en effet cinq à dix fois plus pollué qu’à l’extérieur.