Tout le monde, fort heureusement, n'a pas la malchance de recevoir un prix Nobel. Dans le cas de Sartre, pas de problème : il l'a refusé. Pour Bob Dylan, qui s'est rendu la semaine dernière à Stockholm afin d'accepter avec magnanimité le Nobel 2016 de littérature, ce fut vraiment très compliqué. L'homme le plus surpris par le choix du jury, c'est Dylan lui-même, qui ne se voyait pas dans les habits de Hemingway. Il n'a pas pour autant poussé l'humilité jusqu'à son terme évident, qui pouvait tenir en deux mots : « Non, merci ». Assis entre deux trônes, celui du chanteur et celui du poète, il a choisi une voie qui lui aura sûrement coûté une partie de l'enthousiasme de ses fans : il ne s'est pas rendu à la remise des prix officielle l'an dernier, il a exigé que la cérémonie qui le concernait spécifiquement fût privée et, bien qu'il eût obtenu la plus haute récompense littéraire, il n'a pas cru bon d'écrire un discours d'acceptation. A plus de huit cent trente huit mille euros le Nobel, cela s'appelle gagner beaucoup d'argent sans se fatiguer. Je dis ça, bien sûr, mais n'en tirez pas la conclusion que je n'admire pas l'artiste.
Le Nobel, quelle affaire !
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Publié le 06/04/2017
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3340