Pour le premier Congrès des pharmaciens suivant sa nomination, Agnès Buzyn était espérée du côté de Montpellier. Mais la ministre de la Santé n’a pas fait le déplacement. Ni même l’un de ses conseillers, empêché au dernier moment. Du coup, c’est le président de la FSPF, qui a lu le message ministériel. Un message sans relief, dans lequel les pouvoirs publics indiquent tout de même compter sur les pharmaciens dans le cadre de la stratégie nationale de santé. « Vous le savez, nous devons passer d’un système cloisonné à un système centré sur les besoins de nos concitoyens, écrit le conseiller d’Agnès Buzyn. À ce titre, la ministre a présenté un plan d’accès aux soins », qui doit être mis en œuvre l’an prochain. « Vous serez impliqués étroitement dans le cadre de ce plan d’accès aux soins afin d’assurer une présence soignante adéquate partout et au moment où cela est nécessaire », explique-t-il. Dans ce contexte, « l’offre vaccinale aura en conséquence vocation à s’élargir ».
En ce qui concerne l’extension de l’obligation vaccinale, la ministre dit savoir pouvoir compter sur les pharmaciens qui, dans leur immense majorité, soutiennent la vaccination. Elle souhaite aussi l’engagement des officinaux « pour épauler nos actions de prévention en matière de tabac ». Dans son bref message, la ministre salue aussi l’accompagnement de la profession dans l'affaire du Lévothyrox. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les congressistes confrontés dans leurs officines à la colère de leurs patients et à un approvisionnement au compte-gouttes des spécialités alternatives au Lévothyrox nouvelle formule. Le président de la FSPF, Philippe Gaertner, indiquait d’ailleurs récemment qu’au comptoir, la gestion du Lévothyrox a été « catastrophique » (« le Quotidien » du 19 octobre).