Le film de l'année 2016
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OCTOBRE
Lors de la 17e Journée de l’économie de l’officine organisée par « le Quotidien », les nombreux experts réunis pour l’occasion ont insisté sur la nécessaire réforme de l’officine. La ministre de la Santé se dit prête à accompagner l’évolution de la profession, promettant une enveloppe pour la mise en œuvre de la prochaine convention avec l’assurance-maladie. La répartition souhaite également prendre un nouveau virage. Le premier répartiteur de France, l’OCP, annonce une révision en profondeur de son offre et de ses services aux pharmaciens. Les officinaux sont inviter à s’engager dans la campagne « Moi(s) sans tabac ». Au programme, affichage et remise aux patients de kits d’aide au sevrage tabagique. Une enquête de la DGCCRF relève que des efforts restent à faire sur les remises liées aux achats d’OTC et de génériques et dans les contrats des répartiteurs avec les pharmaciens.
JUIN
Lasse d’attendre la publication de textes essentiels à l’exercice officinal – dont l’arrêté de bonnes pratiques de dispensation depuis plus de 9 ans – la présidente de l’Ordre national des pharmaciens, Isabelle Adenot, écrit au gouvernement et menace d’un recours auprès du Conseil d’État. De son côté, l’UDGPO, qui vient de gagner en justice contre Doctipharma, poursuit son combat contre toutes les plateformes de vente de médicaments en ligne. Médecins du Monde lance une campagne choc (en partie censurée) pour dénoncer le prix des médicaments, alors que la ministre de la Santé a annoncé l’accès universel aux très chers traitements de l’hépatite C. Dans la profession, l’heure est à la mobilisation de tous – syndicats, Ordre, étudiants et groupements – pour faire face à la dégradation économique du secteur. Au même moment en Grande Bretagne, le Brexit l’emporte à près de 52 % : l’Agence européenne du médicament (EMA) va devoir quitter Londres.
MAI
La réglementation des préparations à l’officine continue à se durcir, décourageant des confrères qui préfèrent désormais sous-traiter. L’Ordre entend les arguments de l’Autorité de la concurrence sur les projets d’arrêtés encadrant la vente en ligne de médicaments, qu’elle juge trop restrictifs, mais déplore que son avis négatif touche la législation de l’exercice officinal, du seul ressort du ministère de la Santé. Leclerc lance son site de vente de parapharmacie en ligne, et le présente comme « un nouveau vecteur disponible pour la prochaine libéralisation du secteur des médicaments OTC ». L’enquête de Pharma Système Qualité dévoile ce que les patients attendent de leur pharmacien, à savoir plus de services à l’officine : vaccination, TROD, rendez-vous de prévention… Ces attentes pourraient redonner la vocation aux étudiants en pharmacie, qui ne sont plus qu’un sur trois à choisir la filière officine.
AVRIL
Les syndicats font le même constat : l’honoraire de dispensation n’a pas compensé l’intégralité des baisses de prix en 2015. Alors que les propositions fusent pour sauver un maximum de confrères en situation difficile, le groupement Univers Pharmacie poursuit son combat en justice contre Leclerc et voit ses 130 adhérents lancer des procédures en cascade. Pendant ce temps, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie, Federgy, propose à l’Ordre huit mesures pour faire évoluer la communication des officines, et notamment pour pouvoir se battre « à armes égales » contre des concurrents comme Leclerc. De son côté, la DGCCRF continue ses contrôles et estime que les laboratoires et les grossistes-répartiteurs manquent de transparence dans leurs relations commerciales avec les pharmaciens. Elle pointe aussi la pratique de la rétrocession par les confrères, aussi illégale que répandue, qui « contribue à déséquilibrer la structuration du marché ».
JUILLET
Le 1er juillet, le tiers payant a été élargi aux patients en ALD et aux femmes enceintes dans les cabinets médicaux. La mesure touche les pharmaciens qui se voient octroyer de nouvelles garanties par la Sécurité sociale : fin des rejets liés aux droits du patient, et des pénalités seront versées par l’assurance maladie à partir de 7 jours ouvrés de retard de paiement (un euro par feuille de soins électronique). Le 1er juillet signe également la fin des sacs plastiques à usage unique. Le 5 juillet, la profession s’unit pour défendre la pharmacie d’officine : les représentants de l’Ordre, des trois syndicats, des étudiants, des groupements et enseignes remettent au gouvernement le « manifeste pour défendre la pharmacie d’officine », qui dénonce une situation économique tendue et le sentiment que la pharmacie est la grande oubliée des réformes de l’État. Côté formation, l’obligation de DPC devient triennale. Le point officinal est porté à 4,35 euros.
NOVEMBRE
Le fonds d’investissement Five Arrows Managers (groupe Rothschild), entre au capital du réseau des pharmacies Lafayette. Dans le même temps, les fermetures d’officine se multiplient. Désertification médicale, mais aussi loyers décuplés et quartiers enclavés sont les principales raisons avancées par les titulaires qui ont jeté l’éponge. L’association Soins aux professionnels de santé (SPS) lance un numéro d’appel d’urgence unique pour aider les confrères en souffrance psychologique. L’IGAS et l’IGF rendent public leur rapport sur la régulation du réseau des pharmacies. Celui-ci doit servir de base à la rédaction d’une ordonnance visant à simplifier les règles d’installation, de transfert et de regroupement. L’USPO et huit autres organisations de professionnels de santé annoncent la création de la Fédération de soins primaires. À l’occasion de la Journée de l’Ordre, sa présidente, Isabelle Adenot, n’hésite pas à pointer du doigt certains confrères qui « jouent les épiciers » et entachent l’image de la profession.
SEPTEMBRE
Durant l’été, plus de 250 produits et prestations de soins à domicile ont été menacés de baisses de prix de l’ordre de 4 à 10 %, selon un avis de projet publié au « Journal officiel » le 5 août, ce qui n’a pas manqué de soulever la colère des prestataires de santé à domicile et des officinaux. Après manifestations et pétitions, le gouvernement révise à la baisse les économies demandées (95 millions d’euros, au lieu des 200 millions réclamés). Il est de nouveau possible de réaliser des Tests rapides à orientation diagnostique (TROD) à l’officine. Le 12 septembre, l’Ordre adopte un nouveau code de déontologie, en écartant toutefois la clause de conscience. L’instance adopte également de nouvelles règles assouplissant la communication à l’officine : cartes de fidélité au nom propre d’une pharmacie, communication des groupements autorisée uniquement pour des campagnes de santé publique, publicité externe à la pharmacie… Le 27 septembre, le gouvernement lance une campagne grand public sur le générique : « Devenir générique, ça se mérite ».
FEVRIER
Une émission diffusée sur M6 sous le titre « pharmaciens, le commerçant le mieux payé de France » jette à nouveau l’opprobre sur la profession. Une profession qui, quelques jours plus tard, sera à nouveau pointée du doigt, cette fois, pour ne pas avoir entamé de négociations sur l’emploi dans le cadre du CICE*. Pour mettre un terme aux tensions et aux ruptures d’approvisionnement, les industriels de la chimie fine proposent de relocaliser la production des matières premières en France. Tandis que la grippe hivernale entre (enfin) dans sa phase épidémique, la planète découvre le virus Zika et les conséquences graves de cette infection, jusqu’alors considérée comme bénigne, pour le fœtus. La Grande conférence de santé relance la question sur la durée des études de pharmacie. Alors que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se prononce en faveur d’un diplôme en huit ans, cette harmonisation avec le système européen laisse dubitatifs les principaux intéressés, les étudiants.
MARS
Une émission diffusée sur M6 sous le titre « pharmaciens, le commerçant le mieux payé de France » jette à nouveau l’opprobre sur la profession. Une profession qui, quelques jours plus tard, sera à nouveau pointée du doigt, cette fois, pour ne pas avoir entamé de négociations sur l’emploi dans le cadre du CICE*. Pour mettre un terme aux tensions et aux ruptures d’approvisionnement, les industriels de la chimie fine proposent de relocaliser la production des matières premières en France. Tandis que la grippe hivernale entre (enfin) dans sa phase épidémique, la planète découvre le virus Zika et les conséquences graves de cette infection, jusqu’alors considérée comme bénigne, pour le fœtus. La Grande conférence de santé relance la question sur la durée des études de pharmacie. Alors que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se prononce en faveur d’un diplôme en huit ans, cette harmonisation avec le système européen laisse dubitatifs les principaux intéressés, les étudiants.
JANVIER
L’honoraire de dispensation passe à 1,02 euro, celui des grands conditionnements à 2,76 euros. L’Ordre lance le 11 janvier une campagne de communication pour valoriser la pharmacie parmi les autres réseaux de distribution. Ceci alors que la pharmacie est touchée de plein fouet par le chômage des adjoints, dont 11,20 % sont enregistrés comme demandeurs d’emploi. Il est également question de revaloriser la politique vaccinale dans le grand plan lancé par Marisol Touraine. Les Français auront douze mois pour se prononcer lors de cette grande concertation. La loi de Santé, dont le texte est publié le 26 janvier, concerne finalement peu les pharmaciens, si ce n’est deux mesures favorisant l’acquisition de parts de SEL et l’exercice en société de capitaux et la modification des règles de transferts par voie d'ordonnance. À la mi-janvier, le monde médical est secoué par la mort d’un volontaire lors d’un essai clinique de phase 1. C’est la première fois qu’un tel accident survient en France.