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« Le Fil de Yo », grand prix littéraire de l’Académie de Pharmacie

Publié le 21/01/2016

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C’est un roman doux et solaire dont on lit les lignes comme on vogue sur une mer sans remous. « L’espoir fait partie de la vie », nous dit Claire Tiné, en expliquant qu’elle a voulu écrire un roman en se posant la question de la place que tiennent les malades psychiatriques dans notre société actuelle. Comment sont-ils traités, peut-on mieux faire ?

« J’aime les huis clos, j’ai inventé un monde de personnages un peu loufoques », continue-t-elle pour montrer que « la folie fait partie de la vie » elle aussi. Le lieu si particulier où se déroule l’histoire est une clinique psychiatrique au cœur de Paris, dans laquelle les personnages, un brin farfelus mais aux personnalités émouvantes, vivent au jour le jour, n’osant sortir du refuge médical, ballotés entre la salle des médicaments et le regard réconfortant de la jolie Yo, l’infirmière.

À travers le portrait de cette drôle de compagnie de « fous », comme Yo les appelle avec affection, caricaturés avec humour et tendresse, se dessinent les souffrances intimes, les parcours de vie chaotiques propres à chacun. Et puis, vient la question cruciale du chemin de la guérison. « Les aides-soignants ont un rôle très important à jouer » : guérit-on grâce à la chimie ou à l’amour, grâce à l’enfermement ou à l’humanité ? semble nous murmurer l’auteur. Quel est le bon dosage ? Comment rester sur le fil, sans basculer ?

« Les légumes – qui sont l’allégorie de la vie et du bonheur dans le roman – peuvent quelques fois remplacer la chimie ! », conclut l’auteur avec humour.

« Le Fil de Yo » de Claire Tiné, aux éditions JC Lattès, février 2015, 250 p., 18 €.

Julie Chaizemartin

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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3233