Anticorps monoclonaux humanisés. Le premier anticorps humanisé fut mis sur le marché en 1998 : le rituximab (Mabthéra) inaugura cette famille de médicaments high-tech en hématologie, dans le traitement des lymphomes folliculaires. Il fut suivi dès 1999 par l’infliximab (Remicade) dans le traitement de la maladie de Crohn, par le basiliximab (Simulect) et le daclizumab (Xénapax) dans la prévention du rejet de greffe, par le palivixumab (Synagis) dans la prévention des infections par le virus syncytial respiratoire. Sans bien sûr développer plus ici cette chronologie, citons pour souligner la diversification des indications de cette famille : l’adalimumab dans la polyarthrite rhumatoïde (Humira 2003), le cétuximab, un anti-EGRF, dans le traitement du cancer colorectal métastatique (Erbitux 2004), l’omalizumab pour le contrôle asthme allergique (Xolair 2006), le natalizumab dans la sclérose en plaques (Tysabri 2007).
Inhibiteurs des tyrosines-kinases (ITK). Indiqué dans la leucémie myéloïde chronique, l’imatinib (Glivec) inaugura cette famille en 2002. Elle connut un développement considérable dans le traitement des tumeurs solides ou hématologiques : suivirent ainsi l’erlotinib indiqué dans le cancer bronchique non à petites cellules (Tarceva 2004), le sorafénib dans le carcinome rénal (Nexavar 2006), le dasatinib (Sprycel) et le sunitinib (Sutent) en 2007… Plusieurs dizaines d’ITK sont désormais disponibles et de très nombreux autres en cours de développement.