L’entrée du patient dans le parcours de soin via l’officine passe par la case « automédication ». Un vecteur de prise en charge par le pharmacien souvent étudié, expertisé et évoqué par les politiques, comme le soulignent l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et le G5 santé, organisateurs du colloque « Pharmacien demain : du conseil adapté au parcours de soin sécurisé », le 4 février. « Le développement de l’automédication fait partie des orientations stratégiques proposées par le Comité stratégique de filière Santé, validées par le ministre chargé de la Santé, le 5 juillet 2013 », rappellent les organisateurs. Pour autant, « les réformes ont du mal à se mettre en place, rien ne bouge », s’impatientent-ils, demandant à la ministre de la Santé de concrétiser le développement de l’automédication. Pour ne plus perdre de temps, le syndicat de pharmaciens et ses partenaires industriels proposent de lancer une expérimentation immédiate en organisant un parcours de soins pour trois pathologies (gastrologie, dermatologie, sphère ORL).
Ce parcours de soins doit s’inscrire dans un contexte sécurisé, validé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Haute Autorité de santé (HAS), en coopération avec les médecins. L’inscription au dossier pharmaceutique (DP) fait partie de ces mesures de sécurité renforcée.