La journée mondiale de l’AVC sera l’occasion, demain, de rappeler les signes de l’AVC et le geste primordial à effectuer : composer le numéro d’appel unique, le 15.
Première cause de handicap et troisième cause de mortalité, l’accident vasculaire cérébral (AVC) doit être pris en charge dès les premiers symptômes. Visage paralysé, Inertie d’un membre, Trouble de la parole, En urgence, appelle le 15 : ces consignes, résumées en quatre lettres VITE, seront à nouveau diffusées auprès du grand public demain au cours de la journée mondiale de l’AVC.
Parce que chaque minute compte pour réduire le risque de séquelles, voire de mortalité, l’ensemble de la population doit être sensibilisé pour réagir rapidement. « Nous constatons malheureusement que les patients arrivent souvent trop tard à l’hôpital car les proches n'agissent pas assez rapidement », constate le Pr Maurice Giroud, chef du service de neurologie vasculaire au CHU de Dijon, tout en insistant sur l’urgence d’appeler le 15 pour organiser la prise en charge des patients.
Une affiche, un marque-page et un livret d’information seront distribués auprès des professionnels de santé à partir du 29 octobre pour qu’ils relaient ces informations auprès de leurs patients. Un film peut également être téléchargé. Car si le taux d’incidence de l’AVC reste stable depuis trente ans avec une baisse de la mortalité à un mois de 25 % à 9 %*, une hausse préoccupante des AVC est relevée chez les moins de 55 ans. À Dijon, la survenue d’AVC chez les personnes de 20 à 55 ans a ainsi augmenté de 20 % en trente ans. Les habitudes alimentaires, mais aussi la précarisation des jeunes et la détérioration de l’accès aux soins, sont avancées comme les principales causes de cette hausse de la prévalence.
*Données des registres ouverts à Lille et Dijon en 2008.