Le risque d'allergie chez l'enfant est sous-estimé par les parents, selon un sondage de l'IFOP pour l'association Asthme & Allergies publié ce 20 mars à l'occasion de la 12e Journée française de l'allergie.
D'après ce sondage réalisé en ligne auprès de 1 002 adultes du 21 au 23 février, les Français pensent que le risque pour un enfant sans parent allergique de développer une allergie est de 3 % alors qu'il est estimé à 10 % par les scientifiques. Lorsque l'un des parents ou les deux sont allergiques, le risque est évalué à 21 % et 67 % respectivement par les personnes interrogées. Un risque qui s'élève en réalité à « 30 à 50 % » lorsque l'un des parents est allergique, et jusqu'à 80 % lorsque les deux parents sont concernés.
L'association Asthme & Allergies rappelle le constat des allergologues : les allergies chez l'enfant sont aujourd'hui plus graves et plus fréquentes. Le problème repose sur un diagnostic souvent tardif qui ne fait que les aggraver. L'association indique en effet qu'il s'écoule « sept ans en moyenne entre l'apparition des premiers symptômes allergiques et la consultation d'un allergologue ». Or « dans les zones polluées, les enfants souffrent deux fois plus d’asthme allergique et trois fois plus d’eczéma que dans les zones où la pollution est plus faible », « l’allergie alimentaire est deux à trois fois plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte » et on « estime que 10 % des enfants sont asthmatiques » (lire également notre article « abonné »). La société française d'allergologie estime que 25 % des Français sont aujourd'hui allergiques.