Un nouvel accord entre la FSPF et deux syndicats de salariés, FO et UNSA, prévoit une augmentation de 3 % du point officinal. Elle sera effective le jour de sa publication au « Journal officiel ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a conclu hier un nouvel accord salarial avec les deux syndicats majoritaires de salariés, les deux autres, la CGT et la CFDT, réservant leur réponse. Elles auront jusqu'au 24 novembre pour se prononcer sur cette augmentation de 3 % du point officinal, qui entrera en vigueur dès la publication de l'arrêté d'extension au « Journal officiel », vraisemblablement en mars ou en avril 2022, selon Philippe Besset, président de la FSPF.
La valeur du point passera ainsi à cette date à 4,776 euros, contre 4,637 euros depuis le 1er juillet. À titre d'exemple, le coefficient 100 atteindra alors 1 595 euros, soit un montant très légèrement supérieur au SMIC qui est de 1 589,47 euros.
Cette revalorisation salariale s'inscrit dans le sillage de la hausse de 2,2 % du SMIC intervenue le 1er octobre. Elle était vivement souhaitée par le syndicat FO qui n'avait pas manqué de souligner que cette augmentation du SMIC, justifiée par une hausse des prix de 2,2 % depuis novembre 2020, « impactait lourdement la grille des salaires minima conventionnels de la pharmacie d'officine au niveau de la grille de raccordement ». Le secrétaire fédéral de la branche officine FO, Olivier Clarhaut, avait alors rappelé que douze coefficients (du coefficient 100 au 170 inclus) sont alignés sur le SMIC.
L'accord est donc destiné à acter un rattrapage nécessaire. Olivier Clarhaut s'en félicite : « C'est historique d'avoir obtenu d'emblée ce que nous revendiquions. » Il n'en reste pas moins inquiet et vigilant « au regard d'une inflation de 2,6 % sur les douze derniers mois ». « Si jamais l'inflation venait à galoper de nouveau, un ajustement serait nécessaire », indique-t-il. L'accord conclu hier comprend d'ailleurs une clause de revoyure. D'ici au 31 janvier, les partenaires sociaux engageront de nouvelles discussions « en fonction de l’évolution des indices économiques à la date de leur ouverture, notamment dans l’hypothèse où le gouvernement accorderait un coup de pouce au SMIC à effet du 1er janvier prochain », précise la FSPF.