Les maladies rhumatologiques chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, le lupus, ou encore l’ostéoporose, touchent de nombreuses personnes et nécessitent, selon la situation, des traitements de fond synthétiques (méthotrexane et léflunomide, salazopyrine, etc.), des biothérapies ou de la corticothérapie, rappelle l'agence sanitaire.
En cas de symptômes évoquant une contamination par le Covid-19 ou de contamination avérée, la Haute Autorité recommande de suspendre tous les traitements de fond, d'interrompre la prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) et de maintenir a contrario les traitements par corticoïdes lorsqu'ils ont été prescrits simultanément, à la dose la plus basse possible en raison de leur effet immunosuppresseur.
Si un proche est contaminé par le Covid-19, le patient devra se soumettre à un test virologique (par RT-PCR) mais l'adaptation des traitements ne sera envisagée qu’en cas de Covid-19 confirmé.
Le traitement de fond qui aura été stoppé pourra être réintroduit deux semaines après la disparition de tout symptôme.
En l’absence de signe de Covid-19, il est nécessaire de maintenir les traitements de fond afin d'éviter la survenue de poussées. De même, la HAS souligne qu’il reste possible de débuter de nouveaux traitements de fond pour ces malades.
Concernant la corticothérapie, elle réitère le conseil d'ajuster le dosage au plus bas. Dans le traitement de l’ostéoporose, la HAS précise enfin que les injections semestrielles de denosumab (biothérapie) ne doivent pas être repoussées plus de quelques semaines.