Dans les pharmacies virtuelles hollandaises…

Médicaments en surchauffe !

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Publié le 22/09/2020
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Alors que les pharmacies allemandes sont assujetties à une réglementation très stricte sur l’isothermie des médicaments qu’elles livrent à domicile ou vendent en ligne, les pharmacies virtuelles opérant depuis les Pays-Bas font fi de ces règles, constate l’Ordre des pharmaciens allemands, tout en appelant les pouvoirs publics à réagir.
Certaines pharmacies virtuelles s’affranchissent de la législation

Certaines pharmacies virtuelles s’affranchissent de la législation
Crédit photo : DR

Inquiet de la multiplication des vagues de chaleur dans le pays, le gouvernement allemand a durci, en 2019, les mesures destinées à protéger les médicaments de la chaleur, mais aussi du froid, lors des transports et livraisons à domicile. Les voitures servant aux livraisons doivent être climatisées, et rafraîchies ou chauffées selon la saison, et les médicaments protégés des variations de température jusqu'à leur remise au patient. Les pharmacies virtuelles installées en Allemagne sont soumises aux mêmes règles.

Pourtant, constate l’Ordre des pharmaciens en se basant sur les témoignages de patients ayant commandé des médicaments aux Pays-Bas, les pharmacies virtuelles hollandaises, Doc Morris et Shop Apotheke en tête, se soucient assez peu de ces règles. Les livreurs les transportent souvent dans des véhicules non rafraîchis, ou bien les déposent chez les voisins en l’absence du destinataire, sans aucun contrôle du stockage.

Le paradoxe, c’est que les Pays-Bas disposent eux aussi d’une réglementation sévère à ce sujet, mais « ferment les yeux » sur l’activité de ces pharmacies situées le long de leur frontière, au motif qu’elles ne travaillent presque exclusivement qu’avec des patients allemands…

Quelques parlementaires se sont émus eux aussi de la situation, le tout dans une ambiance où se mêlent considérations sanitaires tout à fait légitimes et aspects plus économiques. La législation allemande sur la température entraîne des coûts et des contraintes, dont s’affranchissent visiblement certaines pharmacies virtuelles, alors même que la profession continue à se mobiliser contre leur progression toujours plus agressive.

DDB

Source : Le Quotidien du Pharmacien