Après six années consécutives de baisse, la consommation de médicaments en ville a augmenté en 2021 de 4,4 %, selon les comptes de la santé qui viennent d'être rendus publics par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
La DREES vient de publier « Les dépenses de santé en 2021 », rapport qui rend notamment compte du niveau de consommation des médicaments en ambulatoire (médicaments délivrés en officine de pharmacie et en rétrocession hospitalière) l'an passé. Avec une dépense de 31,1 milliards d’euros, soit 13,7 % de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), le poste « médicaments de ville » a progressé de 4,4 %, alors qu'il était chaque année en baisse depuis 2014. Une progression qui est due, analyse la DREES, à la hausse des volumes (+7,7 %), tandis que les prix continuent de baisser (-3,0 %). Pour la DREES, cette augmentation en volume particulièrement élevée s’explique notamment par de fortes hausses de consommation sur plusieurs classes thérapeutiques, tels les traitements du cancer, les immunosuppresseurs et les antidiabétiques. L’effet volume intègre aussi l’innovation et, en 2021, « l’arrivée de nouveaux traitements de la mucoviscidose sur le marché officinal (Kaftrio et Symkevi) qui tire les dépenses à la hausse », analyse la DREES.
Quant aux honoraires de dispensation revenant aux pharmaciens (HDD), ils ont baissé de 0,6 % en 2021, après de fortes hausses en 2019 (avec la mise en place de trois nouveaux honoraires de dispensation pour l’exécution d’ordonnances) puis en 2020 (avec leur revalorisation et de nouvelles facturations liées à la délivrance de masques dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19). Au total, les rémunérations forfaitaires perçues par les officines se sont élevées à 0,1 milliard d’euros et correspondent aux indemnités d'astreinte pour la permanence pharmaceutique et à la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
À noter, les dépenses non présentées au remboursement (9 % des dépenses de médicaments en ambulatoire) s’élevaient à 3,1 milliards d’euros en 2021. Elles sont constituées des médicaments non remboursables pour 2,4 milliards d’euros et des médicaments remboursables (achetés sans prescription ou non présentés au remboursement) pour 0,7 milliard d’euros.
Dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, les tests antigéniques et les vaccinations réalisés en officine de ville ont représenté en 2021 2,3 milliards d'euros.
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