L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé, le 30 juillet dernier, de la création d'un groupe générique pour les spécialités renfermant du paracétamol 500 mg et de la codéine 30 mg, dont le Dafalgan Codéine d'UPSA est désigné comme médicament de référence.
L'information était jusque-là passée inaperçue. Mais cette semaine, « La Dépêche du Midi », dont le territoire comprend Agen, et donc le site où travaillent 1 400 collaborateurs d'UPSA, s'est chargé d'en faire l'annonce. Bien que le brevet du paracétamol soit tombé dans le domaine public depuis quelques dizaines d'années, il ne fait partie d'aucun groupe générique (lire notre article « abonné »). En revanche, il est parfois génériqué lorsqu'il est associé à une ou plusieurs autres molécules. C'est par exemple le cas d'Ixprim (paracétamol + tramadol), de Fervex (paracétamol + acide ascorbique + phéniramine) ou de Prontalgine (paracétamol + caféine + codéine). En revanche, l'association paracétamol + codéine n'était jusqu'alors pas génériquée. C'est chose faite depuis la décision de l'ANSM en date du 30 juillet.
À noter que ce groupe générique ne contient actuellement que deux spécialités : le médicament de référence d'UPSA Dafalgan Codéine et le générique de Mylan Damalgo 500 mg/30 mg. Pourtant aux mêmes dosages, il existe par exemple Codoliprane de Sanofi ou les génériques d'Almus, Sandoz, EG, Biogaran, Cristers ou Arrow. Alors que le laboratoire UPSA a été racheté le 1er juillet dernier par le groupe japonais Taisho pour 1,4 milliard d'euros, certains s'inquiètent des conséquences provoquées par cette générification en termes d'emplois pour les collaborateurs d'UPSA. Selon la presse locale, les représentants du personnel ont demandé à la direction d'UPSA l'organisation d'une « réunion paritaire d'urgence ».
Contacté, le Laboratoire UPSA indique cet après-midi avoir « très récemment pris connaissance de la décision par l'ANSM », décision qui « a été prise sans aucune concertation préalable ». Dans ce cadre, UPSA a pris contact « avec les acteurs concernés pour demander l’ouverture d’une concertation ». Il ajoute étudier « l'ensemble des conséquences que cela pourrait avoir pour les patients français, les différents acteurs impliqués et les conséquences possibles sur notre activité ».
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