Pour accompagner les professionnels de santé et donc les pharmaciens dans la lutte contre l'antibiorésistance, la Haute Autorité de santé (HAS) publie une série de fiches synthétiques préconisant le choix et les durées d'antibiothérapies les plus courtes possibles pour les infections bactériennes courantes de ville.
Chaque année, les résistances aux antimicrobiens seraient responsables de 700 000 morts par an. « Si rien ne change, les infections dues à des agents infectieux résistants pourraient redevenir en 2050 une des premières causes de mortalité dans le monde, en provoquant jusqu'à 10 millions de morts », rappelle la HAS. En France, l'antibiorésistance est la cause de plus de 5 000 décès par an chez des patients atteints d'infections à bactéries résistantes et 125 000 personnes développent chaque année une infection liée à une bactérie résistante selon les chiffres de Santé publique France. La lutte contre l'antibiorésistance constitue aujourd'hui l'un des enjeux les plus importants en matière de santé publique. « L'exposition excessive aux antibiotiques participe directement à la progression des résistances bactériennes, réduisant l'arsenal thérapeutique disponible et pouvant conduire à des impasses de traitement, souligne la HAS. Une part encore trop importante de la consommation d'antibiotiques en santé humaine est attribuée à des traitements inutilement prescrits, par exemple pour des infections virales, ou inappropriés, notamment du fait d'une antibiothérapie à spectre trop large ou d'une durée excessive. »
Pour orienter tous les professionnels de santé de premier recours impliqués dans la prise en charge des infections bactériennes courantes, la HAS (en partenariat avec la Société de pathologie infectieuse de langue française) a conçu 19 fiches mémo qui abordent autant de pathologies différentes (infections urinaires chez la femme, infections ORL chez l'adulte et l'enfant, infections bactériennes cutanées, infections à Helicobacter pylori chez l'adulte, urétrites et cervicites non compliquées, diverticulite aiguë sigmoïdienne non compliquée…). Objectif : « permettre aux professionnels de santé d'avoir à disposition, sous une forme synthétique, l'information sur le choix de la molécule et les durées de traitement pour des infections bactériennes courantes au regard de l'évolution des résistances bactériennes », résume la HAS. En plus des fiches mémo, une fiche de synthèse qui regroupe le choix de l'antibiothérapie de première intention et sa durée préconisée pour l'ensemble de ces infections a également été publiée.
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