Le port de deux masques superposés ou d'un masque chirurgical très ajusté offre une protection renforcée contre la diffusion dans l'air du coronavirus, selon une étude publiée sur le site des centres américains de contrôle des maladies (CDC), le 10 février.
Selon les données de cette étude, les masques en tissu et les masques chirurgicaux sont plus lâches que les masques KN95 (ou FFP2), ce qui augmente le risque que l'air s'échappe par les côtés.
En janvier, les CDC ont fait des simulations en laboratoire sur la réduction des fuites avec un masque en tissu superposé à un masque chirurgical, puis avec un masque chirurgical aux élastiques noués près des bords qui sont repliés vers l'intérieur.
Alors que le masque chirurgical non noué et le masque en tissu ne bloquent que 42 % et 44,3 % respectivement des aérosols dispersés par une toux, la combinaison des deux monte à 92,5 % de protection.
Dans une autre expérience, l'exposition à une personne infectée non masquée est réduite de 83 % avec un double masque et de 64,5 % avec un masque noué sur le visage ou en plastique, ou un cache-cou en nylon porté sur un masque chirurgical.
Les recommandations grand public amendées
Sur la base de ces recommandations, les CDC ont actualisé leur information au public sur les masques avec ces nouvelles options. Ces expériences confortent de précédentes études sur la nécessité de porter des masques de meilleure qualité, respectant des normes plus strictes ou des masques superposés.
En revanche, les autorités sanitaires américaines précisent bien qu'il n'est pas recommandé de mettre deux masques chirurgicaux l'un sur l'autre, car ils risquent de se détériorer.
La communauté scientifique convient aujourd'hui que le virus est principalement diffusé dans l'air et il existe de plus en plus de preuves que de très fines gouttelettes, peuvent être projetées jusqu'à plusieurs mètres lorsque quelqu'un parle ou respire.
« Les recherches ont démontré que les infections et les décès dus au Covid-19 baissent » grâce au port du masque généralisé, a ajouté Mme Walensky. « Avec des contaminations, des hospitalisations et des décès encore très élevés, ce n'est pas le moment de renoncer au masque », prévient-elle.
Avec AFP