Comme en France, une forte majorité de titulaires allemands souhaite pourtant le maintien du masque, et leur association fédérale, l’ABDA, s’est prononcée en sa faveur. Elle adresse désormais aux officines des affichettes demandant aux patients de n’entrer qu’en portant un masque FFP2, qu’elle estime d’autant plus nécessaire que « les pharmacies reçoivent beaucoup de personnes fragiles ou à risque ».
Toutefois, les nouvelles règles établies par la profession doivent tenir compte de plusieurs aspects juridiques. C’est ainsi que le port du masque ne sera pas « légalement obligatoire », mais s’inscrira dans le règlement intérieur de la pharmacie, qui aura donc le droit, si elle le souhaite, de refuser l’entrée à toute personne non masquée, « pour protéger le personnel de l’officine et les patients qui s’y trouvent ».
Néanmoins, précisent les Ordres régionaux, les pharmaciens n’ont pas le droit de refuser une délivrance à un patient muni d’une ordonnance : ils devront donc s’assurer, s’ils empêchent un patient non masqué d’entrer dans leur officine, que ce dernier peut facilement trouver à proximité une autre pharmacie qui acceptera de le recevoir sans masque. En outre, le masque n’étant plus obligatoire, les pharmaciens ne pourront plus, sous peine de se rendre coupable de « discrimination », empêcher les personnes handicapées qui n’en portent pas d’entrer dans leurs officines, si c’est leur handicap qui les empêche de le mettre ou de l’ajuster correctement.
Enfin, le masque pourrait redevenir obligatoire dans certaines zones, si les autorités sanitaires décrètent un tel retour pour faire face à une flambée locale de cas, et ceci concernerait bien entendu aussi les pharmacies.