Le patrimoine moyenâgeux et baroque invite à musarder dans cette ville à taille humaine traversée par la rivière Inn. Au carrefour historique des Alpes – la Bavière au nord, l’Italie au sud, la Suisse à l’ouest, Salzbourg et Vienne à l’est –, Innsbruck est une cité d’échanges depuis le Moyen Âge et une ancienne cité impériale. Le faste des salles du palais Hofburg en témoigne : il fut l’une des résidences favorites des Habsbourg et un lieu de réception et de pouvoir des impératrices Marie-Thérèse et Elisabeth. À côté, le Tyroler Volkskunst Museum honore l’empereur Maximilien Ier. Son tombeau trône au centre de la Hofkirche, entouré par 28 statues d’hommes en bronze, armés et en habits de combat. Le théâtre, la cathédrale St. Jakob et d’autres édifices encore rappellent l’opulence architecturale d’Innsbruck.
Si l'on a raté les marchés de Noël, dont celui d'Alstadt, au cœur du centre ancien, on peut profiter jusqu'à fin janvier des lumières de l'installation Lumagica, dans le parc Hofgarten, une trentaine d’installations lumineuses évoquant l’hiver dans plusieurs pays. Animaux, arbres, personnages…, les ampoules scintillent de tous leurs feux dans la nuit et exaltent la saison froide, pour la plus grande joie des familles et des enfants. Et en grimpant dans le funiculaire d’Hungerburg, dont les stations ont été dessinées par l’architecte Zaha Hadid, on s'offrira en haut une vue grand angle sur la ville et ses lumières.
La promenade peut être l'occasion de déguster quelques savoureuses recettes tyroliennes. Comme le kiachl, cette spécialité de beignet sur lequel on dépose une couche de choucroute, à manger sur le pouce. Ou le kaiserschmarrn, plat pâtissier passé à la poêle, assez roboratif, qui se déguste avec de la confiture ou de la compote. Avec peut-être une bière autrichienne ou du glühwein, ce délicieux vin chaud aromatisé aux épices.
Ski d'altitude
Mais à Innsbruck il suffit de lever la tête et de voir les sommets « dégringoler » en ville pour comprendre que l’on vient aussi ici pour profiter de la montagne. Ainsi, le tremplin du Bergisel voit-il chaque année, début janvier, s’affronter les meilleurs sauteurs à skis. Leur envol est fabuleux, oiseaux graciles qu’on dirait projetés au-dessus de la ville. Autour d’Innsbruck, une dizaine de stations de ski attendent les amateurs de glisse. Pour être certain d’avoir de la neige, cap sur Küthai, à 30 km. À 2 020 m d’altitude, c’est la plus haute station d’Autriche : 44 km de pistes et une dizaine de remontées s’offrent aux clients autour d’une station réputée pour son ambiance familiale.
Autre atmosphère à Stubai, paradis de la haute-montagne. Ici, on glisse sur un glacier (Stubaier Gletscher). Quatre domaines skiables y ont été aménagés. Du ski de grande altitude (jusqu’à 3 210 m), parfois dans le vent et le froid, mais avec une neige assurée jusqu’en mai, voire en juin. Originalité : il n’y a pas de station à proprement parler (les hébergements se trouvent dans les villages en bas de la vallée, la Stubaital), mais seulement deux immenses gares de départ de télécabines. Et si l’on doit louer l’équipement de ski, tout se passe à l’arrivée de l’une d’elles, au pied des pistes, à Gamsgarten (2 630 m d’altitude). À savoir, le Ski Pass Stubai Innsbruck permet l’accès à plusieurs domaines skiables autour d’Innsbruck. Un argument à étudier de près si l’on veut envisager une escapade hivernale dans ce cœur autrichien.