...« Et nous fûmes cent mille en arrivant au port ... ». (1) Les manifestations de samedi contre le passe vaccinal, mesure pourtant votée, ont eu un succès remarquable et j'y vois un résultat logique : ils ont raison de s'insurger. Ils ont le droit de contaminer, par méfiance de la science et bien que des milliards de personnes aient été vaccinées, de refuser tous les vaccins, de prendre le risque de mourir et de nuire à leurs concitoyens, de résister à une piqûre indolore, de menacer la cohésion de la société française et de lutter contre un président qui a le projet de les emmmerder. Avec un tel programme, comment ne pas voler au secours de ces indigents, moins vulnérables à l'infortune qu'à la bêtise ou la superstition ? Qui donnera suite à leurs revendications, sinon moi qui bénéficie d'une tribune publique ? Ils ont fait le choix du désespoir, depuis que leur président bien aimé a décidé de les combattre frontalement. À cette crise, une seule solution : accepter leurs doléances et les traiter en hommes et femmes libres. Libres de nous empoisonner la vie, ce qui n'est pas qu'une métaphore.
(1) Le Cid, de Corneille, revu et corrigé.