Trois facteurs essentiels liés à la crise sanitaire vont laisser des traces : le confinement et ses conséquences psychologiques, la crise économique et la baisse du pouvoir d'achat, et le virus lui-même avec des changements dans les relations à la maladie.
Avec le déconfinement, on aborde une phase de normalisation avec des interrogations qui conduisent à repenser le monde de demain différemment. « Les changements naissent toujours d'une crise qui accélère la mise en place d'un nouveau mode de vie. La période liée au Covid marque une transition vers de nouveaux comportements et de nouvelles routines de vie qui pourraient rester pérennes », souligne Pascale Hébel, directrice du pôle consommation du Crédoc. Elle commente l'évolution des tendances de consommation en avril 2020 par rapport aux enquêtes Crédoc des années précédentes. « On constate une montée très forte de la préoccupation de l'environnement (+ 4 points en 3 mois) et des gestes de consommations durable, surtout chez les jeunes, avec une envie de consommer moins et d'acheter des produits locaux dans des circuits courts. À la sortie du confinement on pourrait envisager un renforcement de la segmentation de la société avec 22 % de personnes qui conserveraient la même frénésie d'achat qu'auparavant, quelles que soient la situation économique et la sensibilité écologique (classes moyennes, anciennes générations, climatosceptiques et jeunes encore en quête d'achats pour s'équiper), et 30 % qui resteraient dans une sobriété matérielle volontaire (surtout les 45/55 ans, urbains, diplômés et aisés). » Le combat contre le virus a également modifié les rapports à la santé et à la prévention, avec l'explosion des mesures d'hygiène et de propreté, une meilleure connaissance et compréhension des risques sanitaires (légère progression de la vaccination) et la recherche de produits fortifiants et immunisants. Socialement, ce contexte a mis l'accent sur l'importance du collectif, de la solidarité et le besoin d'être utile aux autres.
Un besoin de personnaliser les marques
Ramenés au marché de la parapharmacie, ces événements ont fait naître de nouvelles attentes de la part des consommatrices de soins dermocosmétique, avec un besoin exacerbé de réassurance sur les produits et les marques. La priorité est donnée à une sélection de produits sûrs, sains et indispensables ; on élimine le superflu au profit de la qualité et de l'efficacité, même si le prix à payer est plus élevé (25 %). La crédibilité des sources d'influence évolue aussi. On accorde plus de crédibilité et de confiance aux recommandations des autorités scientifiques et aux marques techniques et expertes (60 %) qu'aux conseils des influenceuses de la beauté sur Instagram.
Les consommatrices recherchent aussi une amélioration de leur bien-être physique et psychique (détente, sommeil, stress). Elles veulent protéger leur peau contre le virus en instaurant d'autres réflexes que le lavage des mains et la désinfection. En particulier, elles souhaitent des produits qui répondent aux problématiques cutanées liées directement au port du masque ou de gants (irritations, imperfections, eczéma). La prise de conscience de la surexposition aux écrans d'ordinateur pendant cette période conduit aussi à prendre en compte les conséquences néfastes de la lumière bleue. Celle-ci pénètre profondément dans la peau et perturbe l'horloge interne et les rythmes circadiens de la peau.
Pour répondre à ces nouvelles pollutions, Savéria Coste, docteur en pharmacie et créatrice de la marque Garancia, propose plusieurs soins dermocosmétiques dont les formules combinent le naturel, l'efficacité et les preuves scientifiques. Certaines sont brevetées et ont fait l'objet d'études cliniques. Depuis sa création, la marque est engagée dans une démarche écologique et la préservation de l'environnement via des produits écoresponsables, des approvisionnements éthiques, des circuits courts et le local 100 % fabriqué en France. « Nous poursuivons notre démarche avec des engagements forts pour 2025, précise Savéria Coste. Nos objectifs sont d'atteindre 100 % de packagings en plastique recyclables ou compostables, 30 % minimum de diminution de plastique vierge et 100 % de nos cartons et papiers issus de forêts gérées durablement avec le label FSC. »
D'après une visioconférence de Galderma.