On a coutume de dire que le succès appelle le succès. Ce n’est certes pas toujours vrai. Mais chez Peugeot, on est persuadé que le « nouveau » 3008 effectuera une seconde moitié de carrière aussi flamboyante que la première.
En l’espace de quatre ans, le 3008 s’est installé sur la plus haute marche du podium des SUV dans l’hexagone, taillant au passage des croupières à celui qui était censé lui faire des misères, le Renault Kadjar. Et c’est vrai que Peugeot a frappé un grand coup avec son 3008, un peu moins avec son 5008.
Depuis 2016, il a rassemblé 800 000 adeptes dans le monde. Résultat, le Volkswagen Tiguan, qui fanfaronnait, a dû revoir une partie de ses ambitions à la baisse, au moins en France. La flambée 3008 s’explique autant par son style novateur, le fameux i-cockpit qui a tant fait jaser au début, et par sa capacité à déjouer les pièges de la route dans un confort de haute volée. Les trains roulants de Peugeot restent un modèle du genre. Souvent copiés, rarement égalés.
Procéder au restylage d’un modèle dont le succès commercial ne s’est jamais démenti n’est pas évident. Paradoxalement, il était devenu indispensable. D’une part, pour éviter que ne s’installe une forme de lassitude chez le client. D’autre part, parce que la concurrence n’est jamais vraiment restée les bras croisés.
Deux solutions s’offraient à Peugeot. Repartir d’une page blanche ? C’eut été un non-sens. On ne tue pas la poule aux œufs d’or. Alors, les stylistes ont phosphoré pour offrir à leur cher 3008 l’aspect de la nouveauté. « Garder un coup d’avance, faire preuve d’audace », c’est en gros le message transmis à l’équipe de designers par Jean-Philippe Imparato, le patron de la marque,
Force est de constater qu’il a été reçu cinq sur cinq. Sans offenser sa propre histoire, le 3008 s’est offert un lifting qui met encore plus en lumière son caractère et sa stature de grand bourgeois. Regard de braise, projecteurs à LED, Full LED sur les versions supérieures, jolies balafres, histoire d’afficher sa virilité, calandre striée, le 3008 en jette, en particulier quand l’indicateur de changement de direction à défilement se met en route.
À bord, l’évolution est moins spectaculaire. Le i-cockpit trône majestueusement. La dimension de la dalle centrale haute définition passe de 8 à 10 pouces. En prime, Peugeot ajoute une finition « Black Pack » du plus bel effet.
Côté motorisations, c’est le statu quo. Au menu figurent les Pure Tech 130 et 180 ch essence en boîte mécanique 6 ou EAT8, les Blue HDi (mêmes puissances), ainsi que les deux hybrides rechargeables 225 et 300 ch, technologie dont le 5008 est privé. Son intégration impliquait en effet la suppression des deux sièges additionnels, ce qui allait à l’encontre du but recherché, à savoir offrir 7 places. Promis, la prochaine génération sera logée à la même enseigne que le petit frère.
Quant aux prix du 3008, nettement majorés, ils démarrent à 31 050 € pour finir à 53 300.