Pour comprendre le mécanisme qui a conduit à la naissance du nouvel ASX et dans quelques mois à celle de la Colt, il faut remonter le cours de l’histoire. Il y a bientôt trois ans, Mitsubishi envisageait carrément de fermer boutique en France. À cette époque, l’Outlander était considéré comme le vaisseau amiral de la marque. Sans lui, point de salut. En bon Samaritain, le grand frère Renault a donc proposé ses services en « prêtant » son Captur à son partenaire nippon.
Élargie à Mitsubishi, l’Alliance Renault-Nissan est le parfait exemple de ce qu’il est possible de faire sans dépenser un sou. Pour s’en convaincre il suffit de franchir la porte d’une concession Renault, d’observer un Captur, puis de frapper à celle d’un distributeur Mitsubishi pour admirer la nouvelle petite merveille maison. L’effet de surprise passé, la conclusion est évidente. Hormis les emblématiques trois diamants incrustés au milieu de la calandre et le patronyme Mitsubishi apposé au bas de la vitre de hayon, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Sauf que les tarifs de l’ASX sont plus élevés que ceux du Captur.
Pour le constructeur japonais, qui prépare l’arrivée de la Colt et un peu plus tard d’un nouvel Outlander, l’intronisation de l’ASX constitue une bouffée d’oxygène et l’occasion de renouer le contact avec sa clientèle. Comment réagira-t-elle quand elle se rendra compte que l’ASX est un clone parfait du Captur ? Ne sera-t-elle pas tentée de jouer la carte tricolore ? Cette question ne semble guère tarauder l’esprit des responsables de la marque japonaise. Pas plus qu’elle n’inquiète l’état-major de Renault. Quelques centaines, voire quelques milliers d’exemplaires qui tombent dans l’escarcelle commune, c’est ce que l’on appelle un partenariat gagnant-gagnant.
Sur la route, l’ASX n’a bien sûr rien à envier à son frère de lait. À l’exception de la rudesse de la suspension, il se montre à son avantage en toutes circonstances. À bord, les matériaux, la finition, le dessin des sièges, l’ergonomie et l’ambiance sont en tous points comparables. L’écran vertical où sont concentrées les informations valide cette impression de déjà-vu. Idem pour la gamme moteurs – essence, micro-hybride, hybride et hybride rechargeable – transfuges du Captur. Entre un Captur et un ASX, c’est plus que jamais une affaire de feeling. Pour l’originalité, on repassera.
Les prix du Mitsubishi ASX
– 1 l 3 cylindres essence 91 ch : de 20825 à 26290 €.
– 1,3 l, 4 cylindres micro-hybride 140 ch : de 23242 à 31490 €.
– 1,6 l hybride 143 ch, deux moteurs électriques : de 26242 à 37990 €.
– 1,6 l hybride rechargeable 159 ch, batterie 10,5 kWh : de 33325 à 42990 €.