Moins de 16 000 personnes ont demandé à bénéficier du « congé proche aidant » depuis l'entrée en vigueur il y a un an de ce dispositif qui permet de s'arrêter de travailler pendant trois mois pour s'occuper d'un proche âgé ou handicapé.
Ce 6 octobre, la 12e journée des aidants a pour thème la lutte contre l'« isolement » des personnes concernées. Un isolement qui est souvent la conséquence d'un manque de temps chronique dû notamment au grand nombre de tâches qui s'imposent aux aidants. Selon une étude Ispos/Unknowns réalisée pour l'assureur Macif et publiée le 5 octobre, 91 % des aidants assurent en effet auprès de leur proche au moins une mission relevant du rôle de soignant (soin des escarres, kiné, pansements…). Un dispositif existe pourtant depuis 1 an : le congé proche aidant. Mais, selon la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), seulement 15 900 personnes ont demandé a bénéficié du dispositif l'an passé. Financée par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), cette allocation journalière du proche aidant (AJPA) atteint 52,08 euros net par jour pour une personne seule, a précisé la CNAF.
Un peu moins de 16 000 demandes, « c'est évidemment très peu, au regard des millions d'aidants potentiellement concernés » par ce congé, a commenté Morgane Hiron, la déléguée générale du collectif associatif « Je t'aide ». La faible notoriété du dispositif et son caractère trop restrictif compteraient parmi les causes de son sous-emploi. « Le gouvernement, les associations, mais aussi les employeurs, doivent communiquer davantage », estime le collectif, qui demande que le « congé proche aidant » dure plus longtemps, soit mieux indemnisé, et que ses critères d'accessibilité soient élargis.
Avec AFP