Le Quotidien du pharmacien. – Comment différencier les soins anti-âge et antirides ?
Laurence Ledreney-Grosjean. – En effet, ces soins répondent à des problématiques différentes qu’il faut bien cerner avant tout conseil. Un soin anti-âge est conçu pour prévenir l’apparition des signes du vieillissement, pour hydrater la peau, la nourrir et la raffermir également. L’acide hyaluronique est un des actifs phare dans ce type de formules. Les produits antirides, pour leur part, vont stimuler le renouvellement cellulaire. Ils se fondent sur l’action des AHA (alpha-hydroxy-acides) comme l’acide glycolique ou l’acide lactique et BHA (bêta-hydroxy-acides) comme l’acide salicylique qui ont une action exfoliante mais sont potentiellement photosensibilisants. Mieux vaut les appliquer la nuit.
À quels profils de clientèle peut-on proposer des soins cutanés ciblant la ménopause ?
Toutes les femmes qui cherchent une solution pour répondre aux bouffées de chaleur, à la sécheresse cutanée, à la sécheresse et l’inconfort de la zone intime, bien sûr celles qui sont sous traitement substitutif hormonal, mais aussi toutes les personnes qui souffrent de dysfonctionnements liés à l’âge comme les fuites urinaires peuvent être interpellées. Les effets de la ménopause se traduisent aussi par des carences en vitamines ADE indispensables à la santé de la peau, en oligo-éléments au pouvoir antioxydant, tels que le cuivre, le zinc, le sélénium et en oméga-3…
Comment justifier l’utilisation de soins spécifiques à la ménopause ?
Ces soins sont adaptés aux problématiques cutanées qui résultent de la chute hormonale, une peau qui s’assèche, une perte d’épaisseur (-6 % par décennie), un relâchement des tissus, un réseau capillaire moins dense. Ils sont souvent enrichis en lipides intra-épidermiques et vitamine C qui vont favoriser les échanges cellulaires entre le derme et l’épiderme et renforcer la jonction entre ces deux couches de tissus qui ont tendance à se disjoindre. Ces soins améliorent aussi la microcirculation qui soutient l’action des fibroblastes.