L’intégration d’Opel dans la galaxie Stellantis fait souffler un vent de modernité sur le constructeur de Russelsheim, qui s’est vu confier le rôle de marque généraliste haut de gamme au sein de la Sainte Alliance franco-germano-américano-italienne. Un rôle partagé avec Peugeot. Les lancements successifs de la Corsa, de l’Astra et du SUV Mokka concrétisent ce renversement de tendance caractérisé par l’intégration des moteurs et boîte d’origine PSA, et aussi cette révolution de palais touchant au design intérieur et extérieur, avec en figure de proue le concept Vizor. Les dividendes de cette opération charme commencent d’ailleurs à payer.
Mais si le style contribue à changer la perception d’une marque, il ne fait pas tout. L’électrification fait bien sûr partie intégrante d’une évolution rendue inéluctable par le législateur. Programmée en 2035, l’interdiction à la vente des moteurs thermiques en Europe apporte du grain à moudre au moulin d’Opel, élevé au grade de commandant en chef d’une flotte annoncée à 100 % électrique dès 2028.
L’arrivée de l’Astra et du SUV Grandland GSe en mode hybride rechargeable (PHEV) ne constitue donc qu’une étape. Si la berline d’Opel supporte plutôt bien cette greffe, il n’en est pas de même pour son cousin SUV, épaulé par deux moteurs électriques de 110 ch chacun, qui, ajoutés au moteur thermique, offrent une puissance cumulée de 300 ch (66 km d’autonomie en électrique). En dépit de son poids et de la présence d’une transmission intégrale, le Grandland remplit certes sa mission. Problème, la rudesse de sa suspension vient tout gâcher. Les petits rebonds de la suspension, ajoutés à la monte de grandes roues, constituent un facteur d’inconfort sur routes dégradées.
En dépit d’un châssis affermi, la berline Astra (225 ch, batterie 12,4 kWh, moteur thermique 1,6 l turbo 180 ch, électrique 110 ch, 235 km/h) se montre au contraire à son avantage en toutes circonstances. Les trains roulants de la Peugeot 308 dont elle a hérité et la réactivité de son moteur expliquent le plaisir ressenti au volant. Cette Astra est une boule de nerfs.
Légataires universels de la famille GSi, l’Astra et le Grandland GSe reprennent à leur compte les éléments entrevus sur le concept Manta ElectroMod. Entre autres le logo, les jantes 18 ou 19 pouces, le toit noir spécifique, les appendices aérodynamiques, les sièges sport alcantara. Afin d’asseoir son étiquette de sportive écolo, l’Astra voit son bouclier avant abaissé et la musique de son moteur bichonnée.
Les prix
– Astra GSe 225 ch, 25 et 26 g : 48250 €.
– Grandland GSe 300 ch, 27 et 28 g : 59700 €.