Avec la Peugeot 508, la DS9 et maintenant la Citroën C5 X, les trois marques nationales, piliers de la galaxie Stellantis, possèdent chacune leur vaisseau amiral. Le lancement de la C5 X constitue un retour aux sources pour Citroën depuis l’arrêt de l’ancienne C5. Contrairement à la 508 made in France, la DS 9 et la C5 X sont assemblées en Chine. Logique, puisqu’elles ont prioritairement été conçues pour le marché local, friand de ce type de véhicule.
Pur produit de la mondialisation, la C5 X (4,81 m, coffre 550 dm3) se caractérise par son style aux confins de la berline et du coupé. La prolifération des SUV, ajoutée à l’intérêt limité pour les berlines classiques, conduit à se poser la question de savoir si la C5 X a des chances de séduire une clientèle réputée méfiante et vétilleuse, traditionnellement acquise à la cause allemande. En France, peut-être. En Europe, c’est moins sûr.
En termes de confort, d’habitabilité – les passagers du deuxième rang sont traités de manière princière –, elle relève le défi avec maestria. Pensée pour les parcours autoroutiers, la C5 X hybride rechargeable 225 ch (autonomie 55 km en électrique) symbolise ce perfectionnisme.
Dotée des fameux sièges Advanced Comfort, d’amortisseurs à butée hydraulique progressive, d’une suspension pilotée, de palettes au volant, le tout agrémenté d’une foultitude d’équipements, parmi lesquels le détecteur d’angle mort, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’affichage tête haute, le chargeur à induction, la C5 X justifie pleinement son label Premium …à la française.
La qualité de l’insonorisation, l’usage de matériaux nobles, dont le cuir, le graphisme de la planche de bord assortie à un écran tactile 12 pouces renvoient une image positive en adéquation avec le slogan « Bien-Être du corps et de l’esprit » choisi par Citroën pour accompagner ses premiers tours de roue. Au fil des kilomètres, l’impression de voyager sur un coussin d’air s’installe progressivement. Ce qui n’est pas sans conséquences. Les quelques balancements de caisse constatés au freinage ou lors de franches accélérations ont parfois tendance à indisposer les occupants à l’estomac fragile. Ce mal de mer version route était déjà le talon d’Achille de la DS de la belle époque. Décidément, l’histoire se répète !
Les prix
– 130 ch, boîte auto 8 : de 32 900 à 38 000 €.
– 180 ch, boîte auto 8 : de 40 500 à 42 500 €.
– 225 ch hybride rechargeable, boîte auto 8 : de 44 950 à 49 550 €.