« Demain ne meurt jamais », « On ne vit que deux fois », « Meurs un autre jour », « Vivre et laisser mourir »… Comme une prophétie autoréalisée, la filmographie du plus célèbre des espions multiplie les pieds de nez à la mort. Voilà ce qui a interpellé des chercheurs de la Radboud University et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, étonnés de voir l'espion britannique se jouer de la mort et de la maladie à longueur de pellicule. Ils ont donc revisionné les centaines d'heures de la célèbre saga et ont analysé, calepin en mains, l'ensemble des risques sanitaires rencontrés dans les 47 pays que Bond a visités ces 60 ans dernières années. Nul doute que leurs résultats, publiés dans la revue « Travel Medicine and Infectious Disease », figureront au palmarès des prochains Ig-Nobel… Quoi qu'il en soit, les scientifiques ont procédé avec la plus grande rigueur. Ils ont catégorisé six types de risques, parmi lesquels la santé sexuelle, la sécurité alimentaire, ou les infections transmises par des arthropodes. Résultat ? L'espion a eu 59 relations sexuelles au cours de ses 25 longs métrages (2,4 par film en moyenne). « La majorité des rapports sexuels ont eu lieu spontanément et sans préliminaires, ce qui rend extrêmement difficile l'échange d'antécédents et présente clairement un risque au niveau sanitaire. De plus, on retrouve, au moins pour un de ces cas, des preuves irréfutables qu'il n'a pas utilisé de préservatif », ont relevé les auteurs. Idem, côté alimentaire. On ne voit Bond se laver les mains que deux fois et il mange régulièrement des fruits non lavés ou non épluchés. Pourtant, curieusement, aucune diarrhée subite ne vient abîmer son sex-appeal. Quant aux boissons alcoolisées, leur consommation manque clairement de modération… Preuve qu'ils ne se prennent pas au sérieux pour illustrer les risques encourus par Bond, les auteurs se sont amusés à rebaptiser les opus de 007 : « The spy who loved » (L'espion qui m'aimait) devient ainsi « The fly who loved me » (La mouche qui m'aimait) et « The man with the golden gun » (L'homme au pistolet d'or) devient « The man with the golden gut » (L'homme à l'intestin d'or). Rendons ici hommage à leur étude… et à leur humour.
007
Jamais, plus jamais… malade
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Publié le 07/12/2021
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Didier Doukhan
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Source : Le Quotidien du Pharmacien