Le Quotidien du pharmacien. - Comment qualifier le rayon des autotests à l’officine ?
Hélène Prêcheur. - Il constitue un marché d’avenir qui n’est pas mature et qui souffre d’un manque de communication grand public (publicité limitée aux pharmaciens au sein de leur officine). Malgré cela, il connaît l’existence des autotests mais ignore la grande variété de cette offre qui doit être expliquée et mise en avant pour être vendue.
Comment mettre les autotests en avant ?
Le pharmacien doit être pro-actif concernant ces dispositifs et se former aux situations propices à leur conseil. Il peut en parler au comptoir à l’occasion d’une campagne de santé publique (grossesse, alcool au volant, cannabis, cancer colo-rectal/prostate…), en fonction du type de demande ou d’ordonnance à traiter : proposer un dépistage du fer à une personne anémiée ou fatiguée, un test d’albumine en cas de problèmes rénaux, un test de ménopause aux femmes de plus de 50 ans avec symptômes, un test d’alcoolémie ou de cannabis aux jeunes ou aux parents en été, avant de prendre le volant… Inutile de référencer tous les autotests existants mais on peut les sélectionner en fonction de sa spécialisation, des aspirations de l’équipe qui doit, par ailleurs, être sensibilisée à l’offre et la promouvoir.
Où placer les tests dans l’espace de vente ?
On peut les disposer proches du comptoir pour les rendre visibles et favoriser l’achat d’impulsion. Ils peuvent également être réunis par univers, par exemple grossesse, ovulation, ménopause et VIH présentés ensemble.
* Fondatrice et dirigeante de l'institut de formation Pharmareflex.