La direction générale de la santé (DGS) annonce une nouvelle procédure d'enregistrement de la vaccination pour les personnes possédant un cycle vaccinal frauduleux. Les pharmaciens rencontrant un repenti doivent le rediriger vers un centre de vaccination.
Les personnes possédant un faux passe sanitaire et qui souhaitent se faire vacciner peuvent désormais le faire sans crainte de poursuite, y compris s'ils se font vacciner dans un délai supérieur à trente jours à compter de la date de l’infraction ou de la promulgation de la loi. Pour cela, ils doivent se présenter à un centre de vaccination.
Tout pharmacien qui est donc confronté à ce genre de profil est invité à l'orienter vers un centre de vaccination où il sera pris en charge.
Dans le centre, le processus d‘annulation du cycle vaccinal frauduleux et d’enregistrement du nouveau cycle vaccinal devra se faire sous l’autorité du chef de centre ou, lorsque le chef de centre est un professionnel de santé, du responsable administratif. Il aura la charge de s’assurer du suivi individuel de tout le processus - de l’annulation du faux passe à la vaccination - et de vérifier l’identité de la personne.
Quelque peu déçu, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « avait compris que les libéraux allaient être associés à ce dispositif ». Il estime en effet que « pour les repentis, il serait plus simple de passer par l'officine que par les centres de vaccination ».
Mais pourquoi a-t-on choisi de faire passer les repentis par les centres de vaccination ? N'est-il pas possible de les prendre en charge en officine ou au cabinet d'un professionnel de santé ? Interrogée par le « Quotidien du pharmacien » à ce sujet, la direction générale de la santé (DGS) a répondu que « la suppression d'un faux cycle peut être faite par tous les professionnels de santé ayant une carte CPS ». Techniquement, il serait donc possible de le faire en pharmacie. Mais « nous avons choisi d'orienter les repentis vers les centres pour ne pas emboliser les pharmacies et les autres professionnels de ville. Il s'agit donc d'une optimisation des flux et non pas d'une impossibilité technique », explique la DGS.