Deux nouvelles études publiées dans la revue « Science » viennent confirmer l'origine animale du virus et remontent au marché de la ville de Wuhan.
Très tôt la rumeur a visé le marché de la ville de Wuhan, comme lieu d'apparition de l'épidémie de Covid-19. D'autres soupçons lui ont succédé, prêtant d'autres origines à cette pandémie qui sévit désormais sur la planète depuis décembre 2019. La genèse du Covid-19 ne cesse en effet de préoccuper les scientifiques et différentes recherches alimentent les controverses : l'épidémie de Covid-19 résulterait du passage direct de la chauve-souris à l’homme, de la chauve-souris à un animal hôte et ensuite à l’homme, du passage par l’alimentation importée via l'animal ou encore d'une fuite de laboratoire... Cette dernière thèse a cependant été farouchement contestée par une commission de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à la suite d'une visite du laboratoire de Wuhan, début 2021.
Les deux études publiées hier dans la revue « Science » parviendront-elles à mettre fin aux débats ? Rien n'est moins sûr. Pourtant les résultats croisés des travaux menés deux groupe de chercheurs d'Arizona et de Californie parviennent à une conclusion similaire. La première étude porte sur une analyse des 155 premiers cas détectés en décembre 2019. Tous se concentrent autour du célèbre marché de Wuhan, contrairement aux autres cas enregistrés dans les mois suivants. Ainsi, les premiers Chinois touchés par la pandémie habitaient à proximité de ce marché, même s'ils ne s'y étaient pas nécessairement rendus pour faire leurs achats. Les chercheurs ont analysé des échantillons prélevés en janvier 2020, sur une cage ou des chariots du marché de Wuhan,par exemple. Les échantillons positifs au Sars-Cov-2 étaient concentrés dans le sud-ouest du marché, précisément là où des animaux vivants étaient vendus, dont des chiens viverrins, une espèce de blaireau, des renards… Toutefois, à ce jour, l'animal hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l'humain n'a toujours pas pu être identifié.
La seconde étude s'attache à l'analyse génomique du virus des premiers cas. Elle accrédite la thèse de l'origine animale car il semble très peu probable que le virus ait largement circulé chez les humains avant novembre 2019. Selon cette étude, deux lignées du virus, A et B existaient avant février 2020. Un constat qui valide l'hypothèse selon laquelle ces deux lignées ont probablement résulté de deux événements séparés de transmission aux humains - tous deux sur le marché de Wuhan - alors que des études précédentes ont émis l'idée que la lignée B provenait de la lignée A.
Les scientifiques eux-mêmes ont évolué dans leur approche du phénomène. Alors qu'il considérait encore l'année dernière comme sérieuse la piste d'une fuite du laboratoire de Wuhan, Michael Worobey, virologue à l'université d'Arizona, et coauteur de l'une des deux études, pense désormais fermement « qu'il n'est simplement pas plausible que le virus ait été introduit d'une autre manière qu'à travers le commerce d'animaux au marché de Wuhan ».
Des zones d'ombre persistent encore cependant et les scientifiques soulignent leur attachement à vouloir comprendre d'où venaient les animaux vendus sur le marché de Wuhan, afin de mieux appréhender les risques futurs. La publication de ces travaux a été saluée par Maria Van Kerkhove, responsable technique à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la gestion de l'épidémie de Covid-19 « il est essentiel que nous continuions à étudier les origines de la pandémieCOVID19 pour nous assurer que nous sommes mieux préparés à prévenir et à atténuer les futures épidémies et pandémies ».
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