C’est ce que Patrick Oscar, délégué général du GIE GERS, appelle « une petite tendance à la remontée ». Les données présentées mardi dernier permettent de porter un regard global sur l’activité officinale depuis le début de l’année et de les comparer à la même période en 2019. Depuis le pic enregistré en semaine 12, au moment du confinement, la pharmacie faisait plutôt grise mine. Mais à la veille du déconfinement, le GERS observe une reprise d’activité, même si la décroissance par rapport à l’an dernier reste comprise entre 3 et 6 %.
Jusqu’en semaine 18 (27 avril-3 mai), le recul reste néanmoins important sur tous les marqueurs de l’activité. Ainsi, l’évolution du chiffre d’affaires sur les prescriptions de ville est à -17 %, sur les prescriptions hospitalières à -9 % et sur les médicaments conseil à -15 %. Le trafic est en chute pour toutes les officines, mais il est très marqué pour les grosses pharmacies : -39 % pour la période allant de la semaine 9 à la semaine 18 pour les chiffres d’affaires supérieurs à 7 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du remboursable s’affiche à -19 % en semaine 18 et le volume en baisse de 28 %. Le GERS note par ailleurs que dans le répertoire générique, la décroissance impacte davantage les princeps (-32 % en semaine 18) que les génériques (-10 %). Patrick Oscar souligne également que les ventes des médicaments à marge thérapeutique étroite (MTE) se sont mieux maintenues (-5 % en semaine 18) que pour les autres molécules du répertoire (-13 %).
Premiers indices
Concernant l’automédication, qui affichait une légère décroissance plutôt stable en début d’année, elle a gagné des points début mars (+ 17% en valeur, +21 % en volume) pour culminer lors de la semaine du confinement à +74 % en valeur et +128 % en unités. Mais elle chute à -20 % en semaine 13 et reste peu ou prou à ce niveau depuis lors. « Les bénéfices des premiers jours de confinement ont été complètement effacés par les semaines suivantes », souligne David Syr, directeur général adjoint de GERS Data. Exemple avec l’important segment douleurs et fièvre, dont le chiffre d’affaires est resté identique à celui de 2019 en janvier et février, qui affiche un pic à +79 % pour les semaines 11 à 15, mais enregistre une baisse de 27 % pour les semaines 16 à 18. Le GERS attend les chiffres consolidés des semaines suivantes, dont de premiers indices ont filtré et sont plutôt favorables à une véritable reprise d’activité à l’officine, activité qui sera corrélée à la reprise d’activité des cabinets médicaux comme de l’ensemble des services hospitaliers.
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