Mis en cause par certaines associations qui dénoncent un nombre de rendez-vous et de doses de vaccin insuffisant, le gouvernement accélère sa lutte contre la propagation de la variole du singe. François Braun, ministre de la Santé, a promis davantage de moyens dans la campagne de vaccination même si aucune certitude n'est donnée sur une éventuelle implication des pharmaciens.
Un arrêté doit être pris aujourd’hui pour préciser les modalités de la campagne de vaccination. François Braun, ministre de la Santé, a en effet évoqué hier soir le recours à des « bras supplémentaires » pour intensifier la campagne de vaccination contre la variole du singe. Les étudiants en santé pourront être chargés de cette mission, a déclaré le ministre alors qu’il venait d’annoncer l’ouverture d’un centre de vaccination dans le 13e arrondissement de Paris « de grande capacité pour amplifier les créneaux ». À midi, aujourd'hui, plus aucun rendez-vous n'était disponible sur Doctolib.
François Braun a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter la cadence de la vaccination préventive tout particulièrement en Île-de-France, région qui concentre le plus de cas de variole du singe en France. Selon Santé publique France, 726 des 1 567 des personnes touchées y résident.
Le ministre a par ailleurs assuré que l’Hexagone disposait de vaccin en quantité suffisante. 42 000 doses ont ainsi été déstockées et alors qu’une centaine de centres assurent la vaccination, 6 000 personnes en ont déjà bénéficié.
Le gouvernement a élargi le 8 juillet la vaccination aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans détenant des partenaires sexuels multiples, aux personnes en situation de prostitution ainsi qu'aux personnes fréquentant des lieux de consommation sexuelle alors qu’elle était auparavant uniquement réservée aux adultes ayant eu un contact à risque avec un malade.
Le renfort des professionnels de santé libéraux, dont les pharmaciens, a été réclamé par l’association Aides dans le cadre d'une campagne de vaccination « coup de poing ». Les pouvoirs publics, qui concentrent pour l'heure leur action sur des centres spécifiques, ont, de source syndicale, déclaré réfléchir à une éventuelle implication du réseau officinal dans cette campagne de vaccination.
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