Alors que les dotations de l’État en vaccins antigrippe vont être libérées tout au long du mois, l’Ordre des pharmaciens demande aux pharmaciens de ne réserver que les quantités nécessaires.
Dès la mi-décembre, les officines pourront opérer en flux tiré afin d’être approvisionnées en vaccins antigrippe des stocks de l’État. Ces commandes feront suite à la première livraison en Fluzone (300 000 doses, soit une boîte par pharmacie de ces vaccins haute dose destinés aux personnes de 65 ans et plus), qui interviendra dans le courant de la semaine prochaine.
Comme annoncé, les vaccins des stocks de l’État seront commandés auprès des grossistes-répartiteurs via le DP-Ruptures, un canal retenu par le ministère de la Santé et qui devrait connaître dans les prochains mois un déploiement de ses applications.
Lors d’une visioconférence organisée par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Pierre Béguerie (président de la section A) a appelé les pharmaciens à de la responsabilité et de la confraternité, qui doivent « être exacerbées lors de cette distribution », a-t-il insisté. Les pharmaciens doivent par conséquent vérifier la liste d’attente des patients, afin d’éviter un surstockage « intolérable ». « Pour l’heure, les pharmaciens ont fait preuve d’une très grande discipline, la priorisation décidée par l’État a été respectée et seuls les patients munis de bons et d’ordonnance ont reçu leur vaccin », s’est félicitée Carine Wolf-Thal, présidente du CNOP.
Revenant sur les plaintes de patients n’ayant pu obtenir leurs vaccins, les représentants ordinaux ont confirmé que certaines avaient été communiquées aux Conseils régionaux. Mais « quand on observe ces plaintes, on remarque qu’il s’agit souvent d’une incompréhension, le patient se croyant exclu quand le pharmacien déclare réserver les vaccins à des patients sur une liste », désamorce Pierre Béguerie. Carine Wolf-Thal a précisé que la priorisation des patients est tout à fait légale. « Il est tout à fait légitime de refuser - au moins jusqu’au 31 décembre - un vaccin à un patient qui n’est muni ni de bon, ni d’ordonnance », a affirmé la présidente du CNOP, précisant que la lettre du ministre de la Santé fait référence : « C’est le ministère qui décide de la politique vaccinale », a-t-elle rappelé. Autre précision apportée par les conseillers ordinaux : les doses de Fluzone en surnombre à la suite de la distribution en EHPAD peuvent être délivrées à l’officine aux patients âgés de 65 ans et plus. Il est également possible de les vacciner avec cette spécialité.
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