Alors que le gouvernement a annoncé hier vouloir accélérer le calendrier de la vaccination contre le Covid et atteindre 1 million de personnes vaccinées d’ici à la fin du mois, les grossistes-répartiteurs et les pharmaciens rappellent qu’ils sont en mesure de prêter main-forte aux pouvoirs publics pour relever ce défi.
Avec leurs 21 000 officines et leurs 180 agences de répartition, pharmaciens d’officine et grossistes-répartiteurs sont les mieux placés pour couvrir l’ensemble du territoire et contribuer ainsi à assurer à tous les Français un accès au vaccin contre le Covid. Dans un communiqué commun, la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) rappellent ainsi au gouvernement qu’ils se tiennent à sa disposition pour « accélérer la campagne de vaccination et anticiper la mise en œuvre des prochaines étapes, le cas échéant ».
Ils citent en exemple la démonstration apportée tout au long de la crise sanitaire, que ce soit dans la distribution des masques, des tests antigéniques, ou encore du vaccin contre la grippe. La technicité requise dans la distribution du vaccin Pfizer/BioNTech, notamment des contraintes dans les délais de conservation – 5 jours maximum entre 2 et 8°- n’est pas un obstacle, selon les signataires de ce communiqué. « Les moyens des répartiteurs pharmaceutiques permettent une livraison aux officines dans un délai conforme aux contraintes fixées par le fabricant », affirment-ils, précisant qu’ils sauront de la même manière « s’adapter aux caractéristiques des autres vaccins mis sur le marché prochainement ». Selon eux, une telle organisation présenterait l’avantage d’adapter l’organisation de la campagne en fonction des cibles et des circuits de vaccination mis en place : médecine de ville, pharmaciens d’officine, infirmiers, etc.
De leur côté, les groupements, par la voix de Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), s’indignent contre la création de centres de vaccination. « Alors qu'aucun obstacle logistique ne s'oppose à une vaccination massive en pharmacie ou en cabinet médical et infirmier, le gouvernement ressort les vaccinodromes pour les personnes de plus de 75 ans, qui ont souvent du mal à se déplacer et préféreraient le faire au plus près de chez eux. Les mêmes causes entraînent les mêmes effets ! », déclare celui-ci dans un post sur Linkedin. Hier, le gouvernement a annoncé l’ouverture successive de 100, 300 puis de 500 centres de vaccination en ville dans les semaines à venir.
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