L’accélération de la campagne vaccinale est souvent remise en question par les effecteurs de ville, faute de vaccins Pfizer en nombre suffisant. Le ministère de la Santé se veut pourtant rassurant, près de douze millions de doses sont attendues en janvier, dont plus d’un tiers au cours de la première semaine.
Vacciner les moins de 30 ans serait-il devenu aujourd’hui mission impossible en raison du manque de Comirnaty (Pfizer) ? Les chiffres diffusés ce midi par le ministère au cours de son point hebdomadaire sur la campagne vaccinale tendent à rassurer les professionnels de santé de ville. Pour la première semaine de janvier, 4,2 millions de doses du vaccin Pfizer seront mises à disposition, permettant l’ouverture de créneaux de vaccination. Au total, ce sont 11,7 millions de doses de Comirnaty qui sont prévues pour le mois de janvier et 10,8 millions en février. Les commandes s’échelonneront ensuite à raison de 9,8 millions chaque mois jusqu’en juin. « Aucun don en Pfizer ne sera effectué au cours du premier semestre 2022 », a indiqué le ministère. Par ailleurs, les allocations prévues pour les troisième et quatrième trimestres de l’année 2022 seront avancées au premier trimestre.
Engagé dans une course contre la montre avec le variant Omicron, le ministère affirme tout mettre en œuvre pour intensifier les approvisionnements afin de faire face à l’accélération de la campagne vaccinale. 44 millions de Français seront éligibles au rappel d’ici au 15 janvier. Parmi eux, 11 millions ont déjà reçu leur dose. Pourraient potentiellement s’y ajouter les adolescents si la Haute Autorité de santé (HAS) venait à se prononcer favorablement à la troisième dose, jusqu’à présent exclue de l’AMM pour les 12-17 ans. Un avis sur le rapport bénéfices/risques est également attendu de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), également saisie par le ministère. Celui-ci affirme cependant qu’en prévision d’un avis positif, les doses nécessaires ont déjà été intégrées aux modélisations.
Par ailleurs, une allocation supplémentaire en vaccins devrait être livrée par les laboratoires d’ici à fin janvier, soit 10 millions de doses Pfizer et 15 millions de doses Moderna. Celui-ci bénéficie d’ailleurs d’une meilleure acceptation, note le ministère. En témoigne le rééquilibrage entre les deux vaccins à ARN messager parmi les 1,9 million de doses commandées par les effecteurs de ville en ce début cette semaine (chiffre arrêté hier soir). Cette progression est également observée dans le taux d’utilisation du vaccin Moderna par les pharmaciens qui atteint désormais 71 %. Les officinaux en ont administré 361 000 doses au cours des sept derniers jours. On est cependant encore loin des 89 % de doses de Pfizer utilisées sur les 106 millions reçues à ce jour.
« La ville commande beaucoup et elle injecte beaucoup », s’est félicité le ministère de la santé. 2,4 millions d’injections ont été effectuées par la ville sur les sept derniers jours, contre 1,9 million la semaine précédente, dont 37 % par les pharmaciens. Tous circuits confondus, 5,1 millions de vaccinations ont été réalisées la semaine du 13 décembre. 4,7 millions d’entre elles concernaient un rappel, 200 000 une deuxième injection et 162 000 une primo-injection. Une journée record a été enregistrée le 17 décembre avec 957 000 injections dont 875 000 rappels. Une bonne nouvelle selon le ministère. Pour autant, il reste encore 5,6 millions de Français éligibles non vaccinés, dont 500 000 âgés de 80 ans et plus et 650 000 autres entre 65 et 79 ans.
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