Début septembre, l’opération de dépistage du risque cardiovasculaire en pharmacie organisée par l’URPS Hauts-de-France, sera étendue à 3 des 5 départements de la région : le Nord, le Pas-de-Calais et l’Aisne. L’initiative sera proposée aux patients à risque qui ne sont pas concernés par les bilans de prévention aux âges clés de la vie.
Lancée en 2019 après un premier essai en 2016, l’opération de dépistage du risque cardiovasculaire en pharmacie organisée par l’URPS Hauts-de-France a été renouvelée dans le cadre du nouveau plan régional de santé (2023-2028). Début septembre 2024, l’initiative, qui concernait auparavant neuf zones de la région (Béthune/Bruay, Lens/Hénin, Douaisis, Valenciennois, Cambrésis, Sambre-Avesnois, Vervins, Saint-Quentin, Laon) sera étendue à toutes les officines des départements du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Aisne.
En plus de cette zone d’action élargie, les modalités ont également été revues. Ces dépistages s’adressent désormais aux profils vulnérables (hommes de plus de 40 ans, femmes de plus de 50 ans ou entre 18 et 50 ans après un diabète gestationnel, personnes en surpoids, fumeurs ou ex-fumeurs, antécédents de maladies cardiovasculaires ou d'AVC précoces, femmes ayant accouché de bébé de plus de 4 kg, etc.) dès lors qu’ils sont en dehors des bilans de prévention aux âges clés de la vie (18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans).
« Nous voulions toucher plus de personnes, mais une question se posait : comment faire coexister cette opération avec les bilans de prévention aux âges clés de la vie, qui abordent eux aussi les risques cardiovasculaires ? Pour y parvenir, nous avons décidé de viser les personnes qui ne peuvent pas en bénéficier. De cette façon, un pharmacien aura toujours une solution à proposer au patient, en fonction de son âge : soit l’orienter vers les bilans de prévention, soit faire un dépistage du risque cardiovasculaire dans le cadre de notre opération », explique Gregory Tempremant, président de l’URPS Pharmaciens des Hauts-de-France. Il n’écarte pas la possibilité d’étendre ce dispositif, plus tard, aux autres départements de la région (Oise et Somme), voire au niveau national.
Rémunéré 25 euros et d’une durée de 25 minutes, le dépistage consiste à mesurer la pression artérielle, la glycémie, l’IMC et le tour de taille du patient, ainsi qu’à évaluer l’activité physique et à effectuer un repérage de la BPCO via quelques questions.
Les pharmaciens du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Aisne qui souhaitent participer à cette opération peuvent s’inscrire à cette adresse. Ils pourront assister à un webinaire d’une heure pour se familiariser avec les nouvelles modalités du dispositif et découvrir la plateforme sur laquelle les dépistages devront être enregistrés (Bimédoc). En outre, des outils d’aide (en cours de préparation) leur seront fournis pour faciliter la communication autour de cette action et présenter déroulé des dépistages.
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